Festival de Cannes
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- Invité de l’émission Totémic, le cinéaste ("120 battements par minute", "L'Île rouge"...) a apporté au micro de Rebecca Manzoni son soutien à la réalisatrice d’ « Anatomie d’une chute », dont le discours de réception de la Palme d’or continue à faire polémique.Aujourd'hui
- Justine Triet s’approprie la forme du film de procès avec une force singulière, en se concentrant sur ce qui l’intéresse au cinéma depuis le début, à savoir l’intimité et les contraintes conjugales et familiales, pour exposer de manière spectaculaire l’anatomie d’une relation amoureuse.29 mai • 4 min
- Justine Triet est la troisième femme dans l’histoire à remporter le trophée avec "Anatomie d’une chute". Au-delà de cette Palme d’or, que nous a raconté cette très riche 76e édition ? Peut-être que, malgré ce qu'on en dit, le festival n’est pas sourd au monde et ses luttes.
- La réalisatrice Justine Triet a dénoncé la réforme des retraites après avoir reçu la Palme d’or samedi soir à Cannes. Par Dov Alfon, le directeur de la publication et de la rédaction du journal Libération.29 mai • 2 min
- "Elle mord la main qui la nourrit", "ingratitude", "enfant gâtée" : voilà ce qu'on peut lire sur les réseaux sociaux chez des militants, voire des élus, en réaction au discours très engagé de la Palme d'Or. Mais son film, et le cinéma français en général, se font-ils "aux frais du contribuable" ?28 mai
- Après la Palme d'Or attribuée samedi soir à Justine Triet, et le discours très ferme de la réalisatrice dénonçant notamment des menaces sur l'exception culturelle française, la ministre de la Culture réagit sur France Inter et répond à la réalisatrice.28 mai
- Justine Triet : "Il y a un glissement lent vers l'idée qu'on doit penser à la rentabilité des films"La réalisatrice vient de remporter la Palme d'Or au 76e festival de Cannes. Son sentiment après cette victoire, ce qu'elle voulait raconter avec son film "Anatomie d'une Chute", son discours très remarqué contre la réforme des retraites et le gouvernement français... Elle répond à France Inter.28 mai
- On débriefe la 76ème édition du festival de Cannes aujourd'hui à 8h20, avec la réalisatrice Justine Triet, Palme d'or 2023, et les journalistes Laurent Delmas et Corinne Pélissier (France Inter), ainsi qu'Ariane Allard, journaliste (Positif et Causette).28 mai • 18 min
- Le Festival de Cannes s’est achevé samedi soir avec le triomphe de Justine Triet, troisième femme dans l’histoire à remporter le trophée avec "Anatomie d’une chute". Avec cette oeuvre, la cinéaste livre la dissection implacable d’un couple en désagrégation.28 mai • 1 min
- Un festival de voix de cinéastes dans une rétrospective d'archives sonores consacrée au cinquantenaire du Festival de Cannes, "Reflets et ricochets de 50 ans de Festival de Cannes" épisode 2/2. Diffusé en 1997, ce roman de la Croisette, proposé par Noël Simsolo, couvre la période de 1968 à 1996.28 mai • 1h 25
- Dans "Microfilms", en 1987, le cinéaste Maurice Pialat donnait deux entretiens. Dans le premier il n'avait pas encore reçu la Palme (sous les huées d'une partie de la salle) pour "Sous le soleil de Satan". Il évoquait le tournage de ce film, d'après un roman de Bernanos, avec Depardieu et Bonnaire.28 mai • 50 min
Festival de Cannes
Créé en 1946, le Festival de Cannes est, dans le monde, l'un des plus importants événements consacrés au cinéma. Outre la Palme d'or, il est marqué par plusieurs symboles récurrents tels que la montée des marches du Palais des festivals, les stars sur la plage ou dans les fêtes organisées par des producteurs et des partenaires, ou encore le ballet des voitures de luxe sur la Croisette. La compétition officielle du Festival de Cannes est complétée par d'autres sélections comme Un certain regard ou des sélections parallèles avec la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique.
L'histoire du Festival de Cannes
L'idée d'un festival libre naît le jour où, en 1938, le palmarès du Festival de Venise, qu'on appelle la Mostra, a été modifié sous la pression d'Hitler et Mussolini. L'historien et diplomate Philippe Erlanger obtient à ce moment-là l'appui du ministre de l'Éducation national français Jean Zay, et l'ouverture du premier Festival de Cannes a lieu le 1er septembre 1939. L'Allemagne et l'Italie déclinent l'invitation à participer à cette première édition, qui s'arrête au bout de 3 jours, le 3 septembre 1939, en raison de l'entrée en guerre de la France.
Le Festival international du film reprend vie après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, avec une nouvelle première édition, toujours en septembre. À partir de là, un glamour revendiqué par les organisateurs et les producteurs de cinéma s'installe dans le décor de Côte d'Azur propre à la Croisette : les journalistes qui viennent couvrir l'événement sont de plus en plus nombreux.
Pendant les années 1950, les coutumes des réceptions, des artistes posant pour les photographes et des scandales créent la légende du Festival de Cannes. Brigtte Bardot, déjà sur les plages de la Croisette en 1953, Gina Lollobrigida, Sophia Loren, Robert Mitchum et de grandes stars américaines se donnent rendez-vous et assurent une couverture mondiale de l'événement.
Le Marché international du film
Le Ministre des Affaires culturelles André Malraux prend la direction du Festival de Cannes en 1959. Il créé en parallèle le Marché du film, qui devient plus tard le Marché international du film (MIF). Il devient le plus événement mondial de l'industrie du cinéma.
Le Marché international du film permet aux distributeurs, aux producteurs, aux vendeurs et aux acheteurs de films de se rencontrer, de négocier des contrats, d'acquérir des droits de distribution et de faire la promotion de leurs projets en développement. Le marché est un lieu clé pour acheter et vendre des films, ainsi que pour trouver des financements pour des projets en cours.
Mai-68 et le Festival de Cannes
Le Festival de Cannes de 1968 a été interrompu à la suite des événements qui se sont produits en France en mai 1968, lorsque des étudiants ont organisé des manifestations et des grèves massives dans tout le pays.
Le Festival de Cannes est initialement programmé du 11 au 25 mai 1968. Mais des conférences sont improvisées par des personnalités du cinéma, notamment par les réalisateurs Jean-Luc Godard, François Truffaut et Claude Berri. "Je vous parle solidarité avec les étudiants et les ouvriers et vous me parlez travelling et gros plan ! Vous êtes des cons !," lance Godard au public d'une des assemblées, ajoutant qu'il faut "démolir les structures de Cannes".
Le jury se saborde, avec les démissions de Louis Malle, Monica Vitti ou encore Terence Young. Alain Resnais et Claude Lellouche retirent leur film de la compétition. Le Festival de Cannes se clôt prématurément le 19 mai 1968 à midi.
Les scandales du Festival de Cannes
La projection de "La Dolce Vita" de Federico Fellini en 1960 suscite une controverse en raison de son contenu considéré comme scandaleux à l'époque, notamment une scène où Anita Ekberg se baigne dans la Fontaine de Trevi à Rome. Il obtient la Palme d'or cette année-là.
Le 20 mai 1987, la Palme d'or est remise par Yves Montand à Maurice Pialat, qui l'obtient à l'unanimité pour son film Sous le soleil de Satan. Sous quelques sifflets et huées, Catherine Deneuve, sur scène également, prend la défense de Pialat et demande le silence pour que la salle l'écoute. Pialat répond alors aux sifflets par une phrase restée célèbre dans l'histoire du Festival de Cannes : "Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus."
En 1991, la Palme d'Or a été attribuée à "Barton Fink" des frères Coen, après un vote du jury controversé. Il obtient le prix de la mise en scène, le prix d'interprétation masculine pour John Turturro et la Palme d'or. Il devient le film le plus primé de l'histoire du Festival de Cannes, et le reste : Gilles Jacob, délégué général du Festival de Cannes, décide à partir de là de limiter à deux le nombre de récompenses majeures décerné au même film.
En 2011, le réalisateur danois Lars von Trier, assurant la conférence de presse pour son film Melancholia, a été déclaré persona non grata au festival après avoir déclaré lors d'une conférence de presse qu'il "comprenait Hitler".
En 2017, le film "Okja" de Bong Joon-ho a suscité la controverse en raison du choix de Netflix, qui a financé et produit le film, de le diffuser en ligne plutôt que de le sortir en salles, ce qui a conduit à une polémique sur l'avenir du cinéma traditionnel, mettant en face une plateforme, des exploitants de salles et la Fédération national du cinéma français (FNCF).
Les Grands Prix et Palmes d'or du Festival de Cannes remis à des films français
- Jean Delannoy obtient le Grand Prix en 1946 pour La Symphonie pastorale
- Henri-Georges Clouzot reçoit le Grand Prix pour Le Salaire de la peur en 1953
- Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle reçoivent la Palme d'or en 1956 pour Le Monde du silence
- Le film Orfeu Negro de Marcel Camus obtient la Palme d'or en 1959
- Jacques Demy reçoit le Grand Prix du jury du Festival de Cannes (on ne parle plus alors de Palme d'or) en 1964 pour sa comédie musicale Les Parapluies de Cherbourg
- En 1987, Maurice Pialat reçoit la Palme d'or pour Sous le soleil de Satan
- Laurent Cantet reçoit la Palme d'or pour Entre les murs en 2008
- Abdellatif Kechiche obtient la Palme d'or en 2013
- Jacques Audiard pour Dheepan en 2015
- Julia Ducournau obtient la Palme d'or pour Titane en 2021.
Voir aussi : Cinéma français – Films documentaires – Films d'animation