
Le musicien-poète lisboète ose la rencontre du funaná cap-verdien avec le punk et la techno à l’Espace Django.
Sa mère est angolaise et son père a grandi à Fogo, l’île volcanique du Cap Vert. Marcus Veiga, alias Scúru Fitchádu, très inspiré par la musique de ses ancêtres, offre une subtile alchimie de funaná (musique traditionnelle capverdienne), de punk et d’électronique, avec toujours pour fil conducteur, des textes contestataires, voire subversifs qu’il chante de sa voix éraillée. Depuis le quartier africain Alamada de Lisbonne, il a concocté son deuxième album Nez Txada skúru dentu skina na braku fundu, guidé par les mouvements révolutionnaires d’indépendance pro-africains :
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Scúru Fitchádu signifie « noir profond » en créole cap verdien. Les titres de ce second opus sont fortement axés sur l‘oralité et le son est plus expérimental que celui du premier album Un Kuza Runhu paru en 2020. S’il est vrai que les mots entiers et protestataires de Marcus Veiga sont mis en avant par le ferro, barre de métal frottée par un autre objet en fer ; la poésie opère quand il prend son concertina, accompagné au cavaquinho, à la guitare et aux percussions d’Henrique Silva et de Gunzu aux synthés et aux machines.
Scúru Fitchádu est attendu jeudi 23 mars 2023, 20h30, Espace Django à Strasbourg ; la première partie donnera le ton de la soirée avec PØGØ, un registre trap metal, alliant la force de frappe des guitares heavy aux flows et rythmiques appuyés du hip-hop. Rebelle et libératoire.