La grande chanteuse américaine vient présenter son dernier album "Black Acid Soul" en avril lors de deux concerts parisiens.
L’année dernière, la voix de Marley Munroe aka Lady Blackbird dont les inflexions vont chercher du côté de celles de Tina Turner, Gladys Knight, Chaka Khan ou encore Billie Holiday, retentissait sur une reprise du célèbre Blackbird de Nina Simone destiné aux femmes noires. "Aucun endroit assez grand pour contenir toutes les larmes que tu vas pleurer, parce que le nom de ta maman était solitaire et le nom de ton papa était douleur. Et ils t'appellent petit chagrin parce que tu n'aimeras plus jamais." chantait Nina Simone en 1963. C'est le titre qui ouvre le superbe album Black Acid Soul, onze titres touchants, envoûtants de reprises ou de standards revisités avec beaucoup d'émotion et d'intensité par par le nouveau phénomène soul jazz de Los Angeles.
Née de parents très religieux. adolescente, Marley Munroe est souvent allée à Nashville, capitale du country et du rock chrétien. "Je ne me souviens pas ne pas avoir chanté", dit-elle lorsqu'elle évoque son enfance ses représentations à l'église et dans les fêtes foraine dès l'âge de cinq ans." C'est ce que je savais faire et je ne voulais faire rien d'autre". À l'âge de 18 ans, désireuse de se débarrasser de ses carcans, elle part à New-York et fait de nombreux allers-retours vers Los Angeles pour chanter avec Jimmy Jam, Terry Lewis, Sam Watters, Louis Biancaniello, Tricky Stewart et The Heavyweights. Elle rencontre le compositeur et producteur Chris Seefried qui l’emmène vers le jazz. Entre eux, c'est le coup de foudre musical.
Nous avions l'habitude d'utiliser le hashtag #blackacidsoul pour décrire notre sous-genre musical. On s'est rendu compte que cela englobait tout ce qu'on faisait"
Ils enregistrent dans le légendaire Studio B (Prince's room) à Sunset Sound un album sobre et plein de grâce enraciné dans le jazz avec un accompagnement piano ou guitare, batterie et batterie. Seefried y convoque aussi Trombone Shorty, l’impressionnant jeune tromboniste, trompettiste et vocaliste virtuose, associé au mouvement Black Lives Matters, qui donne un très beau solo de trompette sur Nobody's Sweetheart. On note aussi la surprenante version du morceau funk de Voices of East Harlem, Wanted Dead or Alive, métamorphosé en ballade nommée Beware the Strange. sa reprise de Collage, le titre soul et psyché de James gang (1969), le thème de It'll Never Happen Again du chanteur folk Tim Hardin (1966) ou encore ce It's not so easy écrit par Reuben Bell :
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Lady Blackbird sera en concert les 27 et 28 avril à Paris, au Duc Des Lombards.