
La flûtiste, vocaliste et compositrice imagine des musiques pour libérer l'énergie vitale dans un puissant neuvième album inspiré par les forces de la nature.
La musique de Naïssam Jalal fut souvent un vecteur pour réagir à l’emballement du monde. Témoigner de son inquiétude face aux dérèglements, aux violences et injustices de nos sociétés, exprimer son désarroi et sa colère, dire qu’il nous faut réagir. Tout comme la lutte fait partie de sa philosophie de vie, la recherche de la spiritualité et de la douceur l’est aussi, de plus en plus Déjà avec l’album Quest Of The Invisible, en soif de sens et en réaction au culte de la profusion, elle révélait la force spirituelle qui la lie aux autres. Cette fois, avec Healing Rituals, elle crée des rituels de guérison, au sein d'un magnifique quartet acoustique, composé du contrebassiste Claude Tchamitchian, du violoncelliste Clément Petit et du batteur Zaza Desiderio :
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« J’ai dû, à un moment douloureux de ma vie, explique t-elle, passer quelques semaines à l’hôpital. Un ami musicien est venu jouer dans ma chambre. L’impact de la musique a été très fort d’un point de vue moral, intérieur, mais aussi physiologique. Par souci de rendre à d’autres ce que j’ai eu la chance de recevoir, j’ai souhaité aller jouer en chambre ». C'est là, ainsi qu'en séances collectives de rééducations lors d'une résidence au théâtre de l’Estran à Guidel, qu'elle a amorcé son répertoire, Healing Rituals, fait de musiques contemplatives et répétitives.
Ses partitions se développent en trois phases afin de reconnecter le corps et l'esprit : «Le silence pour le calme, l’apaisement et la contemplation. La transe pour l’oubli des douleurs et des angoisses. La beauté dont l’esprit a besoin de se nourrir pour retrouver l’espoir et l’envie de vivre face à la laideur du corps qui souffre» précise Naïssam Jalal. En dehors de toute tradition, elle s'est néanmoins inspirée de rituels anciens rattachés à la guérison et à la transe (comme le zar ou le gnawa). Les musiques arabes, indoues et le jazz modal traversent aussi ses propres rituels imaginaires qui puisent dans les forces et le bien-être que lui transmet la nature.
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En concert :
Le 3 mars au Théâtre de la ville à Valence
Le 13 mai au Cheval Blanc à Schiltigheim
Le 8 juin au Café de la Danse à Paris