
Le collectif franco-britannique a mis en ligne une rareté enivrante issue de son catalogue récemment réédité.
Stereolab bouge encore. Formation d’avant-garde devenue culte dans l'underground des années 90, ce passionnant collectif mené par Tim Gane et la Française Lætitia Sadier avait fait de discrets adieux à ses fans à la fin de la décennie suivante, mettant alors un terme à presque 20 ans d’innovation et de fulgurances dans les chemins de traverse de la pop la plus expérimentale. Dix ans plus tard, le duo fondateur créait pourtant la surprise en se reformant sur scène avec quelques comparses pour une tournée très attendue, célébration live de la réédition annoncée de leur imposant catalogue.
Longtemps auto-publiés par le biais de leur propre label Duophonic Records, les albums de Stereolab connurent ainsi une seconde vie en 2019 à l’initiative de Warp Records, maison historique des explorations électroniques les plus pointues. Et il n’y a rien d’étonnant, finalement, à retrouver ces esprits libres adoubés aujourd’hui par l’écurie d’Aphex Twin, Plaid ou Broadcast tant l’influence de ces bidouilleurs talentueux a ruisselé dans bien des strates de la musique alternative du début de ce siècle (et jusqu’à Pharrell Williams).
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Aujourd’hui, c’est un nouveau voyage dans le temps que propose le groupe en annonçant la sortie à la fin du mois de Electrically Possessed, le quatrième volet de leur série de compilations Switched On dont le dernier volume est sorti il y a… 22 ans. Dans la lignée de ses lointains prédécesseurs, ce nouvel épisode borné entre 1998 et 2008 puise sa vingtaine de titres dans les productions les plus confidentielles du groupe, extraits de bandes-originales, projets spéciaux, ou faces B rares ou restées enfouies dans les tiroirs.
Parmi celles-là, on trouve ainsi cet enivrant Household Names tout juste mis en ligne et seulement pressé au sein de l’introuvable mini-album The First of the Microbe Hunters publié par Stereolab en 2000. Un titre rare donc, mais aussi une perle typique des productions originelles du groupe avec son cocktail étourdissant de synthés et de batterie haut de gamme, d’influences brésiliennes et, bien sûr, de la voix grave et hypnotique de Lætitia Sadier. Un futur d’avant, mais toujours ensorcelant.