Agnès Sorel "guerrière de la beauté" : initiatrice de l'art de vivre à la française
Par Institut Français de la ModeDès la fin du Moyen-Âge, la favorite du roi Charles VII a réussi à transformer la vie de la cour en instaurant un art de vivre et un raffinement qui n’existait pas à son époque, prouvant que la transformation sociale passe, pour une part non négligeable, par l’esthétique et le bien-être.
Yves Saint Laurent, Helmut Newton, Jean-Paul Gaultier, Alexander McQueen… Les grandes figures de la mode se sont souvent référés à Agnès Sorel (1422-1450). Dès la fin du Moyen-Âge, la favorite du roi Charles VII, incarne un personnage déterminant, précurseur, initiateur de l’ "art de vivre à la française", et ce bien avant les fastes de Versailles. Elle a réussi à transformer la vie de la cour en instaurant un art de vivre et un raffinement qui n’existait pas à son époque, prouvant que la transformation sociale passe, pour une part non négligeable, par l’esthétique, le bien-être, le goût des plaisirs et de la sensualité. Autour de Charles VII, il y a eu deux femmes particulièrement importantes : Jeanne d’Arc et Agnès Sorel. La première a redressé la France militairement, la seconde a introduit à la Cour une nouvelle esthétique et un art de vivre qui ont renforcé le statut et l’existence de l’Etat, quelques années avant l’œuvre de consolidation politique de Louis XI. Agnès Sorel n’a pas seulement incarné le merveilleux et l’enchantement d’une beauté "érotisée". Elle a été une "guerrière de la beauté", insufflant de l’audace et du courage dans un environnement contraignant. Avec elle s’impose l’idée que la beauté transforme le monde, que l’art de vivre a un fort impact sur la société et que l’apparence, le bien-être et les plaisirs futiles sont au cœur de la transformation sociale
Pour afficher ce contenu SoundCloud, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Une conférence enregistrée en juin 2020.
Leonardo Marcos, artiste.