Agnès Varda : "Est-ce qu'on peut rentrer dans l'enfance de l'autre ?"

Dans cet entretien de "Hors-champs" qui clôt une semaine d'hommage à la cinéaste, Agnès Varda évoque l'histoire de son vrai prénom, Arlette :

J'ai été conçue dans la ville d'Arles, et donc ma mère m'a appelée Arlette. Et j'ai souvent pensé que si j'étais née à Tours, je m'appellerais Tourette !

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Après le baccalauréat, Agnès Varda raconte qu'elle a voulu "disparaître" et pendant 3 mois elle a fugué. Elle s'étonne encore que ses parents n'aient rien fait pour la retrouver. Elle explique qu'elle cherchait avant tout à vivre par elle-même.

L'idée que le cinéma pouvait entraîner ensemble de l'invention d'images, de mots et évidemment en plus de la musique, et du mouvement et du rythme, ça m'a semblé absolument attirant et c'est comme ça que je suis passée à mon premier film.

Pour son film "Jacquot de Nantes" réalisé à partir des souvenirs d'enfance écrits par Jacques Demy, Agnès Varda a conscience d'être "rentrée dans la mémoire d'enfance de Jacques [Demy]". Quant à sa propre enfance, la cinéaste confie avoir "assez peu le goût de l'introspection".

L'entretien se termine par la réflexion intime d'Agnès Varda sur l'esprit "qui survit" à la mort, "c'est quand même agréable à penser, parce qu'on est entouré de morts peu à peu" s'épanche-t-elle. Elle y voit "un compagnonnage paisible".

• "Hors-champs"
• Première diffusion le 14/05/2010
• Productrice : Laure Adler
• Réalisation : Marie-Ange Garrandeau
• Indexation web : Odile Dereuddre, de la Documentation de Radio France