__________________________________ > Amérique Latine : les portraits | les lieux

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Andres Wood
Producteur, réalisateur et scénariste chilien, il a réalisé "Mon Ami Machuca" en 2003.
Mon Ami Machuca :
Chili 1973, le Président Slavador Allende vit ses derniers jours après la victoire historique de la coalition de Gauche aux élections présidentielles de 1970.
Deux enfants âgés de 11 ans, l'un Gonzalo Infante, timide, issu d'une famille aisée, réside dans les beaux quartiers, l'autre Pedro Machuca, fils de paysans survit dans un bidonville.
Ces deux garçons que tout oppose vont se rencontrer sur les bancs de l'école grâce à l'initiative idéaliste du Père Mac Enroe : intégrer au collège catholique très huppé de Santiago des enfants de milieu défavorisé. Le but : apprendre à tous respect et tolérance alors que le climat politique et social se détériore dans le pays. Parmi les parents des enfants certains approuvent, d¹autres crient au scandale. De cette ambiance turbulente naît une amitié profonde entre deux garçons qui partagent un premier amour, des rêves de justice et un instinct de rébellion. Ensemble, ils seront les témoins impuissants du coup d¹état sanglant qui signe la fin de l'époque d'Allende.

Gonzalo Justiano
Scolarisé dans le même collège religieux qu'Andres Wood, il ne partage pas tout à fait les mêmes opinions politiques de son confrère. Critique par rapport à la société chilienne et l'oubli des années de la dictature, il a tourné en 1994 Amnesia . Dans ce film, il met en scène deux tortionnaires aux prises avec leurs états d'âme de tueurs.
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Pablo Perelman
Pablo Perelman suit des études de cinéma à Bruxelles, avant de réaliser de nombreux courts et moyens métrages. En 1974, il codirige *A la sombra del sol. * En 1987 il dirige et produit Image Latente.
Image Latente :
Pedro, photographe et frère d'un prisonnier disparu, fait face au souvenir de ce dernier, en cherchant à se libérer de sa condition de victime de la répression.
Hanté par le souvenir de son frère disparu dix ans auparavant, après son arrestation, un jeune homme se livre à une enquête pour tenter d'apprendre ce qu'il est devenu. Il interroge des militants politiques qui ont travaillé avec lui, des amis qu'il fréquentait. Il reçoit les photos et les films de leur jeunesse heureuse. Son enquête le plonge dans une atmosphère de clandestinité et d'angoisse ; il se croit surveillé par la police, il imagine des scènes de torture. De l'inutilité de ses recherches, du silence des autorités, il en conclut qu'ils l'ont tué et qu'ils essaient de tuer en lui son souvenir.

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Silvio Caiozzi
Silvio Caiozziest né le 3 juillet 1945 à Santiago du Chili. Il produit Fernando ha vuelto en 1998.
Le documentaire revient sur le processus à travers lequel deux femmes médecins légistes, responsables du Bureau d'identification de l'Institut Médico Légal de Santiago du Chili, réussissent à déterminer l'identité de corps qui sont présumés correspondre à des prisonniers détenus et disparus sous la dictature militaire d'Augusto Pinochet. Les médecins montrent la technique qu'elles utilisent pour l'identification d'un corps : les restes d'un homme retrouvés, avec beaucoup d'autres, dans le Patio 29 du Cimetière Général de Santiago en 1991. Les restes appartiennent à Fernando Olivares Mori, un chilien de 27 ans, fonctionnaire du CELADE, organisme des Etats-Unis, disparu depuis le 5 Octobre 1973. Après quatre années de travail, les médecins réussissent à établir de manière sure l'identité de Fernando. Alors qu'elles présentent les restes à sa veuve, elles communiquent officiellement sur les causes de son décès. Avec les images, le documentaire témoigne des conséquences du retour de Fernando dans sa famille, sur son fils, ses frères et sa mère. Le documentaire montre à quel point la douleur humaine n'a pas de couleur politique.

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Orlando Lubbert
Né à Santiago-du-Chili en 1945, Orlando Lübbert commence des études d'architecture avant de se lancer dans le cinéma. Le coup d'Etat de 1973 l'oblige à quitter le Chili, alors qu'il fourbissait ses premières armes en devenant l'assistant de Patricio Guzman. Il étudie deux ans à l'Ecole de cinéma de l'université de Mexico puis s'exile en Allemagne où son talent de cinéaste se révèle, d'abord avec le long métrage El paso qui met en lumière la fuite à travers les Andes des partisans de l'ex-président Allende. Il sort docteur de la LAI, l'université libre de Berlin. Ce n'est qu'en 1995 qu'il peut enfin retourner à Santiago pour travailler sur El caso Pinochet, un documentaire sur l'ancien dictateur. Puis il attaque l'écriture et le tournage d'Un taxi pour trois qui, à sa sortie, fera sensation en devenant l'un des plus gros succès au Chili, passant même devant certaines productions nord-américaines d'ordinaire indétrônables.
Taxi para Tres :
Chavelo et Coto, deux délinquants un peu fêlés, attaquent Ulises Morales, un chauffeur de taxi, et le contraignent à devenir complice de leurs vols à la tire. Lorsqu'il retrouve sa très honnête famille, Ulises constate que cette attaque lui a permis de gagner en quelques heures plus d'argent qu'il n'en a eu depuis des mois.
Obsédé par les traites de sa Lada-taxi qu'il ne parvient pas à honorer, il se laisse tenter par l'argent facile. Commence alors pour les trois hommes une fuite en avant sur fond de crise sociale urbaine...

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Patricio Guzman
Patricio Guzman est né le 11 août 1941 à Santiago du Chili. A l'université de Santiago, il étudie la philosophie, le théâtre et le cinéma. En 1969, il est diplômé dans la section réalisateur de l'Ecole Officielle de l'Art Cinématographique à Madrid. Son premier film, La Tortura y otras formas de dialogo est une fiction. Durant la période du pouvoir d'Allende, il réalise plusieurs documentaires : Primer ano, La Respuesta de octubre et surtout La Bataille du Chili, trilogie et monument cinématographique de cinq heures. Suite au coup d'Etat, il est arrêté et emprisonné pendant quinze jours au Stade National, avant de quitter le Chili et de poursuivre son travail contre l'oubli et l'injustice. En 1987, le cinéaste chilien réalise Au nom de Dieu, un film sur la lutte de l'Eglise catholique sur la défense des droits de l'homme, primé à Florence. De 1990 à 1992, il se penche sur la théologie de la libération et la religiosité populaire en Amérique Latine avec La Croix du Sud (Grand Prix, Marseille, 1992). En 1997, il réalise Chili, la mémoire obstinée, avant de travailler Le cas Pinochet, présenté à Cannes en 2001.
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