Apocalypse : une histoire sans fin

Anthropologues, historiens, sociologues et astrophysiciens décryptent les croyances en la fin du monde qui subsistent aujourd’hui sous des formes à la fois archaïques et modernes. Croire en une fin destructrice, n’est-ce pas l’espoir d’un nouvel équilibre, d’un monde régénéré, nécessairement meilleur ?De quoi se nourrissent-elles ? Que nous révèlent-elles sur notre société ? Croire en une fin destructrice, n’est-ce pas l’espoir d’un nouvel équilibre, d’un monde régénéré, nécessairement meilleur ? Une conférence de Wiktor Stoczkowski  anthropologue, professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Apocalypse ou fin d'un monde ?

Si le mythe de l’apocalypse trouve ses racines dans les prophéties religieuses, les profondes mutations qui bouleversent notre époque contribuent à le renouveler. Une conférence de Frédéric Lenoir , philosophe, sociologue, directeur du Monde des Religions, enregistrée le 2 octobre 2012.

La fin des temps maya

Les Mayas, qui ont connu leur apogée entre le IIIe et le Xe siècle après J.-C. au sud du Mexique, ont déterminé que la fin de leur ère surviendrait à une date qui correspond au 21 décembre 2012. Que représentait donc ce jour à leurs yeux : une apocalypse ou le début d’un nouveau cycle ? Pour répondre à cette question, il faut, d’une part, retracer la spécificité des calendriers sophistiqués inventés en Mésoamérique, indépendamment de l’Ancien Monde. 

D’autre part, il faut comprendre la place que les peuples de cette région attribuaient au rituel pour maintenir l’ordre cosmique et éviter le chaos. Une conférence de Danièle Dehouve , anthropologue et historienne, directeur de recherche émérite, CNRS et directeur d’études à l’École pratique des hautes études (EPHE), enregistrée le 9 octobre 2012.

L’apocalypse des scientifiques

Face aux rumeurs récurrentes de fin du monde, les géophysiciens et les astronomes pourraient ricaner et prendre les choses de haut. Mais pourtant, ce qu'ils ont à dire n'a rien de rassurant. Des spécialistes des fossiles ont prouvé que des extinctions massives d'espèces animales et végétales se sont déjà produites dans l'histoire de la vie. Supervolcans, explosions d'étoile, chute de comète ou d'astéroïde… Bien que très improbables, de tels drames pourraient recommencer, et mettre un terme à notre espèce. 

Les scientifiques ont aussi des idées sur la fin de toute forme de vie sur notre planète. Ils montrent que dans des centaines de millions d'années, avant même de devenir une étoile géante, le Soleil transformera la Terre en un monde aussi aride que sa voisine Vénus. Une conférence de Fabrice Mottez , astrophysicien, CNRS, Laboratoire Univers et Théories (Luth), Observatoire de Paris, enregistrée le 16 octobre 2012.

L’éternel retour de la fin du monde

Les croyances en la fin du monde sont un ensemble ancien, multiculturel et diversifié de croyances concernant les causes et les conséquences de la « fin du monde ». Religieuses, non religieuses ou scientifiques, elles sont intégrées et transmises à travers les médias, les discours, la littérature. Les travaux présentés lors de cette communication explorent les manières de croire en la fin du monde et les variables psychologiques et sociales pouvant expliquer ces adhésions. 

Les perceptions de justice du monde et de sa fin, ainsi que l’angoisse qu’est susceptible de provoquer la fin du monde, ont été investiguées. Nous verrons que certaines formes de croyances concernant la justice peuvent prédire l’adhésion en une fin du monde due à l’homme, ou encore que penser à la mort avant de déclarer la forme de fin du monde à laquelle on croit peut venir modifier ces croyances. Une conférence de Milena Jugel  doctorante en psychologie sociale, laboratoire de psychologie, université Bordeaux Segalen, enregistrée le mardi 23 octobre 2012.