
Les institutions d’enseignement ne fournissent ni la clé de la réussite, ni un tremplin pour l’avenir, encore moins la pierre de touche du mérite ou de la valeur d’un individu. La réussite sociale dépend du tissu relationnel où chacun évolue. L’école, elle, enseigne l’art d’interagir.
Dans son dernier livre L'école de la vie. Érotique de l’acte d’apprendre, le philosophe Maxime Rovere nous invite à reconsidérer en profondeur l'acte d'apprendre et à comprendre ce qui anime nos interactions productrices de savoirs.
Depuis deux siècles, la conviction s’est imposée que l’esprit ne travaille que lorsque le corps est contraint, immobile et silencieux. Au contraire, Maxime Rovere nous montre que les savoirs sont les fruits de corps avides d’interactions, animés de blessures et de difficultés qu’il appelle des "brèches". Ce sont elles qui les poussent vers l’art d’apprendre que, depuis Le Banquet de Platon, les philosophes appellent une érotique. À cette lumière, on s’aperçoit que les institutions d’enseignement ne fournissent ni la clé de la réussite, ni un tremplin pour l’avenir, encore moins la pierre de touche du mérite ou de la valeur d’un individu. La réussite sociale dépend du tissu relationnel où chacun évolue. L’école, elle, enseigne l’art d’interagir.
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Un entretien enregistré en septembre 2020.
Maxime Rovere, philosophe, auteur notamment de L'école de la vie. Érotique de l’acte d’apprendre.
Un entretien mené par Anne-Lorraine Bujon, directrice de la rédaction d'Esprit.