Après la guerre, le temps de la reconstruction pour les victimes de viols
Par Université d'Angers
Prévenir les violences sexuelles, réparer les victimes... Au sortir d'un conflit viennent les entreprises de reconstruction des esprits et des corps, pour soigner les victimes, changer les mentalités mais aussi rendre plus sécure l'espace public.
Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) œuvre à plusieurs niveaux pour prévenir les violences sexuelles, notamment en RDC. Céline Schmitt, porte-parole, évoque dans cette conférence plusieurs actions menées par le HCR, en lien avec tous les secteurs, l'humanitaire bien sûr, mais aussi l'administration de l'État. Il s'agit ici d'identifier les situations potentiellement dangereuses, de modifier les contextes de la vie de tous les jours s'ils représentent un risque pour les femmes et les enfants. Il s'agit aussi de former, la police et l'armée, d'abord, mais aussi les jeunes garçons et les hommes, grâce à des groupes de discussions.
Il faut enfin réparer les victimes, physiquement mais aussi psychologiquement. Véronique de Keyser se remémore cette question posée par Denis Mukwege, alors qu'il opérait un bébé violé à quelques mois d'existence : "que va devenir cet enfant ? " Pour ces enfants violés, qui présentent des séquelles psychologiques irréversibles, la reconstruction n'est pas que chirurgicale. L'hôpital de Panzi, fondé par Denis Mukwege, est un lieu de réparation holistique, pour le corps et l'esprit. Il est aussi un lieu de sciences et d'espoir.
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Une table ronde enregistrée en janvier 2018, organisée dans le cadre de la journée d'étude "Violences sexuelles dans les conflits armés", dont elle constitue la troisième et dernière partie.
Céline Schmitt, porte-parole du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés
Véronique de Keyser, professeure émérite de psychologie à l'Université de Liège.
À VOIR :
Violences sexuelles : une arme de guerre
Viols en temps de guerre : l'importance des contextes