Au moins 84 morts à Nice après le passage d'un camion fou sur la promenade des Anglais

Ce jeudi soir, vers 23h, promenade des Anglais, un grand camion blanc frigorifique de 19 tonnes a foncé sur deux kilomètres sur la foule massée pour le feu d'artifice du 14 juillet.

"Il y a eu des coups de feu et le chauffeur a été abattu", a déclaré le sous-préfet à Nice, Sébastien Humbert. Mais le conducteur de ce véhicule de location a tué au moins 84 personnes et en a blessé une centaine, dont dix enfants et adolescents. Ce vendredi après midi, il est question** de 48 personnes en état d'urgence absolue**. Récit des événements, ce vendredi à la mi journée, par Thomas Schonhere :

Reportage sur la promenade des Anglais cette nuit de Sandrine Etoa-Andegue :

L'assaillant formellement identifié

Le conducteur, dont des papiers d'identité avaient été retrouvés dans le véhicule, est un Tunisien âgé de 31 ans. Un chauffeur livreur depuis quelques mois, connu des services de police pour des faits de droit commun, mais pas des services de renseignement (sans fiche S). Une perquisition a été menée à son domicile, situé dans un quartier populaire de l'est de Nice. Précisions de Florence Sturm :

"Un caractère terroriste" mais pas de revendication

Dans la nuit, dans une déclaration télévisée, François Hollande a estimé que "le caractère terroriste ne peut être nié". Le chef de l’État, qui s'est déplacé à Nice vendredi matin, a également annoncé le maintien des effectifs déployés pour l’opération Sentinelle, la prolongation de trois mois de l'état d'urgence mais aussi la mobilisation de "la réserve opérationnelle". François Hollande avait très rapidement quitté Avignon pour rejoindre une cellule de crise au ministère de l'Intérieur. Dans son intervention du 14 juillet, il avait annoncé la fin de l'état d'urgence le 26 juillet.

Le chef de l’État  a enfin décrété un deuil national de trois jours : samedi, dimanche et lundi.

La préfecture des Alpes-Maritimes avait dans un premier temps évoqué un attentat avant de parler d'attaque criminelle.

Le "plan blanc", protocole d'urgence permettant l'accueil d'un grand nombre de victimes dans les hôpitaux, avait été déclenché. Et un numéro d'urgence mis en place à destination des familles : le 04 93 72 22 22

Le parquet antiterroriste de Paris a été saisi de l'affaire.

Le président de la région et ancien maire de Nice avait très vite alerté de l'ampleur de l'événement. Christian Estrosi a ensuite affirmé que des armes "puissantes" ont été découvertes dans le véhicule, son conducteur ayant selon lui également tiré sur la foule.

A lire > La classe politique française et les chefs d'Etat du monde entier ont rapidement condamné cet attentat sur le sol français.

A écouter > édition spéciale ce vendredi dans nos journaux et Les Matins d'été, avec entre autres invités Gilles Kepel et Olivier Chopin