Les conflits territoriaux entre les populations autochtones d’Amazonie, les États nationaux, et les industries agro-exportatrices ne s’expliquent pas uniquement par des concurrences de souveraineté sur la terre, mais par des conceptions différentes des rapports entre humains et non-humains.
Les multiples conflits territoriaux entre les populations autochtones d’Amazonie, les États nationaux, et les industries extractives et agro-exportatrices ne s’expliquent pas uniquement par des concurrences de souveraineté sur la terre et par des formes incompatibles de mise en valeur des ressources. Ils reflètent aussi des conceptions totalement différentes des rapports entre humains et non-humains : de coexistence cosmopolitique, dans un cas, de déprédation vorace, dans l’autre.
Les luttes indigènes contemporaines, autant contre les grands projets d’aménagement des gouvernements de la gauche développementaliste que contre les politiques prédatrices des multinationales indiquent une troisième voie suggestive en ce qu’elle renoue les liens longtemps distendus entre humains et non-humains quant aux formes de souveraineté qu’ils exercent chacun sur eux-mêmes.
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Une conférence enregistrée en janvier 2021.
Philippe Descola, anthropologue, professeur émérite au Collège de France, dernier ouvrage paru Les Natures en question (sous la direction de Philippe Descola), Odile Jacob, 2018.