Costa-Gavras, Sébastien Laudenbach et Rudi Rosenberg, lauréats des Prix France Culture Cinéma 2017
Costa-Gavras : lauréat du Prix France Culture Consécration pour l’ensemble de son œuvre, Sébastien Laudenbach : lauréat du Prix France Culture Cinéma des Etudiants et Rudi Rosenberg : lauréat du prix International Students Award UniFrance / France Culture.
Costa-Gavras se voit décerner le Prix France Culture Consécration pour l’ensemble de son œuvre.
Konstantinos Gavras, dit Costa-Gavras, est un cinéaste, réalisateur, producteur français. Après des études l’Institut des Hautes études Cinématographiques (IDHEC), il travaille comme assistant à la mise en scène de grands metteurs en scène français... Z en 1969, est un énorme succès public, deux Oscars, deux prix au Festival de Cannes, des dizaines d’autres et acclamé comme le premier grand film politique.
Avec des films politiques Costa-Gavras a abordé des sujets d’actualité brûlants, comme le coup d’état du général Pinochet et la responsabilité des services secrets US dans la chute d’Allende dans Missing, ou le conflit Israélo-palestinien avec Hanna K et Jill Clayburg, le Ku Klux Klan avec Betrayed et Debra Winger... la traque des criminels de guerre avec Jessica Lange dans Music Box ou l’Aveu avec Yves Montand sur les procès staliniens. Depuis juin 2007, il est élu à l’unanimité à la tête de la Cinémathèque Française.
Filmographie :
1965, Compartiment tueurs
1966, Un homme de trop, drame pendant la résistance française contre les nazis.
1969, Z
1970, L’aveu dénonce les excès du Stalinisme.
1973, Etat de siège puis Section spéciale en 1974
1979, Clair de femme avec Romy Schneider et Yves Montand
1982 Missing, trois nominations aux Oscars, Oscar du meilleur scénario, palme d’or et prix d’interprétation pour Jack Lemmon au Festival de Cannes.
1983, Hanna K
1985, Conseil de famille avec Johnny Halliday et Fanny Ardant sur une famille de cambrioleurs de haute précision avec comme thème le choix entre la quantité de biens et la qualité de la vie.
1988, La Main droite du diable
1989, Music Box
1992, La petite Apocalypse avec Jiry Menzel sur l’arrivée prémonitoire dans la classe dirigeante d’ex- gauchistes.
1997, Mad City avec Dustin Hoffman et John Travolta a comme thème le problème de la presse télévisuelle.
2001, Amen explore le silence du Vatican sur l’extermination des juifs et fait scandale. L’affiche, signée par Olivero Toscani, fait aussi scandale.
2005, Le Couperet avec José Garcia sur les cols blancs : un cadre au chômage élimine ses concurrents et récupère en toute impunité son travail.
2009, Eden à l’ouest, odyssée des temps modernes un migrant qui fuit son pays, échoue en Grèce avant d’arriver à Paris, qu’il espère être une ville d’espoir.
2012, Le Capital avec Gad Elmaleh. Le film explore la dérive et la corruption du système financier.
PRIX FRANCE CULTURE CINEMA CONSECRATION
Le Prix France Culture Cinéma Consécration est décerné à une personnalité du cinéma pour la qualité de son œuvre et la force de son engagement. Le Jury est composé de Sandrine Treiner, directrice de France Culture, l’équipe de La Grande Table, Antoine Guillot, producteur de Plan Large, Béline Dolat, conseillère aux programmes en charge des magazines et Virginie Noël, responsable du pôle partenariats et des opérations extérieures.
Créé en 2011, il fait suite au Prix France Culture Cinéma qui récompensait deux cinéastes, un français et un étranger. Les précédents lauréats sont Frederick Wiseman (2016), Abderrahmane Sissako (2015), Margarethe Von Trotta (2014), Pascale Ferran (2013), Cedric Kahn (2012) et Alexandre Astruc (2011).
Sébastien Laudenbach, lauréat du Prix France Culture Cinéma des étudiants pour son film La Jeune Fille sans mains, un film France Culture.
Réalisateur et illustrateur, Sebastien Laudenbach est l’auteur de 8 courts- métrages, dont Journal, Des câlins dans la cuisine, Vasco et Daphné ou la belle plante
La jeune fille sans mains : En des temps difficiles, un meunier vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe mais est privée de ses mains. Cheminant loin de sa famille, elle rencontre la déesse de l'eau, un doux jardinier et le prince en son château. Un long périple vers la lumière...
La jeune fille sans mains, son premier long-métrage, est sorti en salle le 14 décembre 2016. Présenté à Cannes (Acid), il reçoit divers prix internationaux, dont une mention spéciale du jury au festival d’Annecy. En 2017, le film est nommé pour le César du meilleur film d’animation et remporte le Grand Prix du Festival d’animation de Tokyo. Sébastien Laudenbach est enseignant à l'EnsAD (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) depuis 2001.
PRIX FRANCE CULTURE CINEMA DES ETUDIANTS
Créé en 2015, le Prix récompense un réalisateur émergent dont un des films a été soutenu par France Culture durant l‘année écoulée. Les étudiants (qui intègrent le jury après validation d’une chronique Cinéma) votent à partir d’une présélection de 5 films issus des 60 films partenaires de la chaîne cette saison.
- Dernières nouvelles du Cosmos de Julie Bertuccelli,
- La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach,
- Wrong elements de Jonathan Littell,
- Le Ruisseau, le Pré vert et le doux visage de Yousry Nasrallah,
- Le Concours de Claire Simon.
Les éditions précédentes, les étudiants avaient récompensé Jean-Charles Hue pour Mange tes morts, tu ne diras point en 2015, d’Alexandre Nanau pour Toto et ses sœurs en 2016.
Rudi Rosenberg, lauréat de International Students Award UniFrance / France Culture pour son film :Le Nouveau
Rudi Rosenberg est né le 6 août 1979. C’est devant la caméra qu’il fait ses débuts au cinéma, en tant qu’acteur. Après 10 ans de pratique, à 24 ans, il décide de passer derrière la caméra et entre ainsi à l’école de cinéma EICAR. Avant son premier film, Le Nouveau, Rudi Rosenberg a réalisé près de cent publicités mais également trois courts-métrages, dont Aglaé (2010) sélectionné dans plus de vingt festivals internationaux et primé pas moins de quinze fois.
L’enfance est un thème central du travail de Rudi Rosenberg. Le film s’inspire de sa propre adolescence, mais aussi directement des jeunes comédiens du film dont il recueille la spontanéité avec justesse. Rosenberg a d’ailleurs même donné un rôle à son ami d’enfance Max Boublil, qui interprète l’oncle de Benoît. Le Nouveau s'inscrit dans la lignée de la Nouvelle Comédie Américaine portée par des réalisateurs comme Todd Solondz, Judd Apatow ou Greg Mottola... Pourtant, c’est en regardant Manue Bolonaise de Sophie Letourneur à la télévision que Rudi Rosenberg décidé de devenir réalisateur. Son autre film de référence est La Boum, le fameux film français à succès des années 80.
Le Nouveau : La première semaine de Benoit dans son nouveau collège ne se passe pas comme il l’aurait espéré. Il est malmené par la bande de Charles, des garçons populaires, et les seuls élèves à l’accueillir avec bienveillance sont des « ringards ». Heureusement, il y a Johanna, jolie suédoise avec qui Benoit se lie d’amitié et tombe sous le charme. Hélas, celle-ci s'éloigne peu à peu pour intégrer la bande de Charles. Sur les conseils de son oncle, Benoit organise une soirée et invite toute sa classe. L’occasion de devenir populaire et de retrouver Johanna.
INTERNATIONAL STUDENTS AWARD UNIFRANCE/FRANCE CULTURE
Pour la deuxième année, France Culture et UniFrance s’associent pour promouvoir le cinéma français auprès des étudiants du monde entier avec ce prix, qui récompense un long-métrage français, soumis au vote des étudiants étrangers en écoles de cinéma.
Cette année, les 5 longs métrages sélectionnés sont :
- La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach,
- Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier, - Le Nouveau de Rudi Rosenberg,
- Le Ciel peut attendre de Marie-Castille Mention Schaar
- Swagger d’Olivier Babinet.
Lors de la première édition, les étudiants avaient décerné leurs prix à Deniz Gamze Erguven pour Mustang, lauréate du prix long métrage et Maimouna Doucouré, réalisatrice de Maman(s), lauréate du prix court-métrage.
70 festivals de Cannes, un album exceptionnel !
A l’occasion du 70e anniversaire du Festival de Cannes collection Cannes Memories nous invite à revivre toutes les éditions passées dans un magnifique ouvrage retraçant les 70 éditions . Cet album qui revisite la grande (et les petites) histoires du Festival, restitue les faits marquants, les temps forts...bref l’histoire « authentique » du Festival, de sa naissance à aujourd’hui.
"Un éclairage sensible, élégant, porté sur les visages célèbres comme inconnus. Un projecteur immense, bienveillant, offrant à tous les cinémas la possibilité d’être entendus et ressentis. Un véritable reflet du monde. Merci Cannes ! "
Monica Bellucci (extrait de sa préface dans Cannes Memories), préfacière et Marraine d’Honneur de ce Livre d’Or.
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