Elie Wiesel : comment vivre après Auschwitz

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Elie Wiesel : vivre avec Auschwitz - #CulturePrime

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Elie Wiesel : comment vivre après Auschwitz

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Archive | "Je m'en veux souvent d'être encore en vie." Elie Wiesel, déporté à 15 ans à Auschwitz, prix Nobel de la Paix, se demandait en 1970 ce qu'il ferait s'il croisait Eichmann ou Mengele dans la rue. À l'occasion des 75 ans de la libération des camps, écoutez son témoignage.

Écrivain et philosophe d’origine juive roumaine, Elie Wiesel a 15 ans quand il est déporté à Auschwitz. Sa mère et sa sœur sont gazées dès leur arrivée ; son père y meurt peu après. À 30 ans, il commence à écrire son expérience des camps. À 58 ans, il reçoit le prix Nobel de la Paix pour son combat en faveur de la reconnaissance de l’Holocauste.

Écoutez son témoignage, en 1970, dans lequel il aborde sa culpabilité de survivant, et la banalité du mal à travers la figure d'Eichmann. 

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Elie Wiesel : "Moi, je me suis demandé si je voyais Eichamnn dans la rue, que ferais-je ? Je ne sais pas ce que je ferais. Et la même chose pour Mengele, le médecin bourreau qui sélectionnait à Auschwitz."

"J'ai vu Mengele très souvent, j'ai passé devant lui. Eichmann aussi, je l'ai vu deux fois. Une fois chez moi, dans ma petite ville. Je ne savais pas encore que c'était Eichmann. Il est venu avec un officier allemand superviser la déportation. (...) Nous étions 15 000 Juifs. Et comme on ne savait rien de la guerre, et qu'on ne savait pas qu'Auschwitz était autre chose qu'un petit village paisible, on s'est laissé faire. Et on est parti."