Le candidat à l'élection présidentielle se défend d'avoir utilisé l'argent du contribuable pour financer le lancement de son mouvement "En Marche !". Il renvoie ses détracteurs à leurs contradictions.
Suite à la parution du livre "Dans l'enfer de Bercy", écrit par deux journalistes de Radio France, deux députés Les Républicains ont accusé Emmanuel Macron d'avoir utilisé ses frais de représentation en tant que ministre de l'Economie pour lancer son mouvement "En Marche !"
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Invité ce vendredi matin sur France Culture, l'intéressé s'est expliqué. Il dénonce d'abord une "manœuvre" qui n'a "rien à voir" avec les accusations d'emploi fictif concernant François Fillon.
Et d'ajouter :
"Il ne faut pas créer le doute ou la rumeur partout, parce qu'à ce moment c'est l'effondrement de notre vie politique"
Sur le fond, Emmanuel Macron détaille :
"J'ai passé huit mois à Bercy (66% de l'année, ndlr), j'ai dépensé 80% des crédits de fonctionnement. Je considère que ce n'est pas non plus mirobolant. Parce que j'ai été un ministre très actif, j'ai fait beaucoup de déplacements européens".
L'utilisation de l'enveloppe mise à sa disposition en tant que ministre serait donc proportionnelle à son temps passé au sein du ministère de l'Economie en 2016. Ensuite, sur le détail de l'utilisation de l'argent, un point "moralement et juridiquement essentiel", Emmanuel Macron affirme :
"Je n'ai jamais utilisé l'argent du contribuable pour lancer le mouvement En Marche !"
Une réponse à ceux qui s'étonnaient que le ministre reçoive des personnalités, notamment religieuses, sans lien avec son portefeuille.
"Je le revendique. Il est bon qu'un responsable politique, un ministre, voit des gens en dehors de son champ strict ministériel".
Selon le candidat à la présidentielle, ces accusations sont "des manipulations de bas étage sur le plan politique", et souhaite "qu'on y mette un terme parce que la rumeur ce n'est pas la rigueur (…) Ma probité et celle du mouvement est entière".
"Je n'ai de leçon à ne recevoir de personne"
Le candidat à la présidentielle a profité de cette occasion pour rappeler sa démission de la fonction publique et pour tacler ses adversaires :
"Qu'on ne me donne pas des leçons, vous avez face à vous quelqu'un qui a démissionné du gouvernement fin août. Beaucoup ont mené des campagnes jusqu'au bout en étant aux affaires, et moi j'ai démissionné de la fonction publique. Aujourd'hui, je vis de quoi ? Des droits d'auteur de mon livre. Vous avez des candidats présidentiels, de l'extrême gauche à l'extrême droite, qui sont aujourd'hui tous payés par le contribuable pour être députés européens ou français. Ça, c'est un bon débat, ayons-le. Est-ce que c'est normal qu'on les paye pour faire campagne ?"
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