Envoûtement et Souffle court

Envoûtements en Bretagne

A ne pas croire vient questionner les tabous, les non-dits et les peurs autour de la pratique d'un guérisseur. Son voisinage le craint et il lui est devenu difficile de faire ses courses au Leclerc du coin. Il y a moins de 300 ans, il aurait été brûlé vif sur un bûcher pour sorcellerie. Ma terre natale est fortement marquée par la culture celte, pourtant la religion catholique est aujourd’hui bien plus puissante. Elle est venue écraser les traditions ancestrales.

Malgré cette méfiance, le guérisseur a un succès fou et grandissant. Il voit 90 personnes par semaine venant parfois hors des frontières de la Bretagne : des États-Unis à la Russie en passant par les Vosges. Depuis la préparation de ce documentaire, et en cherchant un peu autour de moi, je me rends compte que beaucoup de personnes ont des histoires avec des guérisseurs.

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L’Abbaye de Daoulas propose, jusqu’à fin décembre, une exposition sur le thème « Bonne fortune et mauvais sort ». Je m’y suis rendu et j’ai pu y constater un fort intérêt du public finistérien : « Petite, j’ai joué une fois au Ouidja avec mes cousines, ça a marché, on a eu la trouille ! », « Ma grand-mère tirait le tarot avec ces cartes là, j’aimais ça »…

Le corps médical est souvent présenté comme septique face aux manifestations paranormales. Pourtant, un CHU fait régulièrement appel au guérisseur. Sa venue se fait cependant « par la petite porte ». Il vient, soigne puis repart. Il y a aussi des pharmacies de la région délivrant les médicaments qu’il prescrit et une grande partie de ses patients vient du monde médical.

La frontière entre médecine et transcendance semble être parfois très mince. ** Maxime Faure

**lauréat de Infracourts

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GUESCH PATTI LE SOUFFLE COURT

une danseuse et chanteuse va rallumer nos souvenirs, interroger nos entre deux, s’emparer de la radio, voltiger, infiltrer l’inconfort et suivre son intuition pour une œuvre d’essai.

Peut-être vous souvenez vous de ses mots de la fin des années 80

« Baisers salés salis

Tombés le long du lit, de l'inédit

Il aime à la folie

Au ralenti, je soulève les interdits »

C'’est le souffle qui constitue la chair d’un Atelier de Création radiophonique entre performance et ritournelle.

LA CHOUETTE EFFRAIE

TROMELIN L'ÎLE DES ESCLAVES OUBLIÉS Musée D'Aquitaine de Bordeaux 13 Déc 2016 - 30 Avr 2017

Parti de Bayonne le 17 novembre 1760, l'Utile, un navire de la Compagnie française des Indes orientales, s'échoue le 31 juillet 1761 sur l'île de Sable (aujourd'hui île Tromelin), un îlot désert de 1km2 au large de Madagascar. Il transporte 160 esclaves malgaches achetés en fraude, destinés à être vendus à l'île de France (l'île Maurice actuelle), en passant par l'île Rodrigue. L'équipage regagne Madagascar sur une embarcation de fortune, laissant 80 esclaves sur l'île, avec la promesse de venir bientôt les rechercher. Ce n'est que quinze ans plus tard, le 29 novembre 1776, que La Dauphine, placée sous le commandement de Tromelin approche l'île. Les esclaves survivants, sept femmes et un enfant de huit mois, sont sauvés. A voir à Bordeaux .