Épistémicides - Cosmogonies : computationnalités primitives

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Épistémicides - Cosmogonies : computationnalités primitives

Par
Sénamé Koffi Agbodjinou au CCIC de Cerisy, septembre 2020
Sénamé Koffi Agbodjinou au CCIC de Cerisy, septembre 2020
- CCIC Cerisy

La figure du pangolin, glissé en Afrique d'une position de clé de voûte d'architecture de pensée vertueuse à vil objet de marché, informe singulièrement le poids des épistémicides dans la capitalocène avec le sujet nouveau du virus.

Cette  communication a été enregistrée lors du colloque Angles morts du numérique,  qui s’est tenu au Centre Culturel International de Cerisy du 24  septembre au 1er octobre 2020, sous la direction de Yves CITTON, Francis  JUTAND, Marie LECHNER, Anthony MASURE, Vanessa NUROCK, et Olivier  LECOINTE, à l'initiative du Cercle des partenaires.

Les dernières décennies ont été caractérisées, à l'échelle mondiale, par  une accélération exponentielle des domaines d'activités et des pans de  réalité qui se voient reconfigurés de l'intérieur par la computation  (digitalisation, algorithmisation, communication). Ce "numérique"  (généralement conjugué au singulier), en passe de devenir "ubiquitaire",  est alternativement interprété comme assurant une transparence  intégrale ou comme imposant une surveillance généralisée.  Transhumanistes et conspirationnistes ont toutefois en commun de  négliger les angles morts (à décliner au pluriel) qui sont inhérents à  toute perception du monde, fût-elle programmée et nourrie de big data...

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Épistémicides - Cosmogonies : computationnalités primitives, par Sénamé Koffi Agbodjinou

26 min

Il est soupçonné d'être l'origine de la crise actuelle. C'est l'animal  le plus braconné au monde. Anciennement pourtant, dans certaines  communautés africaines, de grands discours posés comme indépassables, le  plaçaient au centre du Système du Monde : il servait ainsi en tant que  concept à projeter des constructions complexes pour l'articulation  harmonieuse de la structure sociale dans la structure naturelle. La  figure du pangolin, glissé en Afrique d'une position de clé de voûte  d'architecture de pensée vertueuse à vil objet de marché, informe singulièrement le poids des épistémicides dans la capitalocène avec le  sujet nouveau du virus. S'il est admis que le libéralisme mondialisé  fait le lit des crises sanitaires cette communication suggère que :  pareillement pandémies, capitalisme et germes entretiennent l'un avec  l'autre identité de méthode par l'incohérence insinuée dans les systèmes  dont elles perturbent des structures organiques qu'elles soient  biologiques ou socio-économiques. Mais que ce n'est pas tout encore du  viral. Qu'immiscée, subreptice, colon, il se propose, le viral, plus  stimulant encore à envisager dans le cyber-système industriel au travers  justement le solutionnisme technologique débridé par la crise de la  contagion. Voici désormais trois niveaux intriqués de virus à  exorciser ! Peut-être par des cosmogonies nouvelles investies du défi  d'enchasser idéalement biosphérique, social et technologique.

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Sénamé Koffi Agbodjinou est architecte et anthropologue, commissaire d'exposition.  Il est promoteur de la pensée néovernaculaire qu'il décline  concrètement en tant qu'innovateur, designer, entrepreneur aux  différentes échelles du produit, du bâtiment et de la ville. Il est le  créateur de L'Africaine d'architecture_, une plateforme de  recherche et d'expérimentation sur les questions de l'architecture et de  la ville africaines et des WoeLabs : réseau de tech-hubs togolais  entièrement financé de lui, dont l'ambition est de "rendre tout le monde  égal en face de la technologie"  !  Avec sa communauté, il contribue à  prototyper un Collectivisme Digital qui a permis de lancer la  demi-douzaine de startups du Groupe HubCity. Sa vision prospective  éclaire plusieurs conférences, institutions et grands groupes._