États-Unis : une Américaine transgenre devient sénatrice, une première

Publicité

États-Unis : une Américaine transgenre devient sénatrice, une première

Par
Sarah McBride lors d'un discours du Human rights campaign en 2018
Sarah McBride lors d'un discours du Human rights campaign en 2018
© AFP - RICH FURY / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP

Les Américains renouvelaient aussi un tiers du Sénat ce mardi. L’État du Delaware a fait un choix qu’aucun autre État américain n’avait fait avant lui : élire une candidate démocrate transgenre, Sarah McBride.

C’est dans le Delaware que les choses se passent. L'État qui a donné sa chance en politique à Joe Biden, élu sénateur en 1972, a envoyé mardi au Sénat Sarah McBride, une femme transgenre. Une première dans l’histoire des États-Unis. Cette élection a eu lieu en même temps que la présidentielle entre Donald Trump et Joe Biden. Et la victoire est large pour la démocrate : 86% des voix contre son adversaire républicain. "Nous l’avons fait", écrit-elle sur Twitter, "j’espère que ma victoire montre à un gamin LGBTQ que notre démocratie est aussi là pour eux".

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Sa victoire a été saluée par le Victory Fund qui milite pour l’élection des personnes transgenres. Pour l’organisation, cette victoire est un "rappel puissant que les électeurs rejettent de plus en plus la politique d'intolérance et favorisent des candidats qui se battent pour la justice et l'égalité". La communauté LGBTQ a particulièrement été malmenée pendant la présidence de Donald Trump.

Publicité

Sarah McBride, née Tim, vient de Wilmington, le fief de Joe Biden et de sa famille. Elle a travaillé avec le fils du candidat démocrate, Beau, ancien procureur général du Delaware, décédé en 2015. La jeune femme âgée de 30 ans connaît bien le pouvoir puisqu’elle a aussi collaboré avec Beau à la Maison Blanche lorsque Joe Biden était vice-président de Barack Obama.

Briser les plafonds de verre

En 2017, une autre femme transgenre avait été élue, mais à la chambre dite "basse", la chambre des représentants : Danica Roem. Sarah McBride est la première personne transgenre à être élue à un poste aussi important aux États-Unis.

La jeune femme s’est faite connaître dans la lutte contre les discriminations de genre et dans la défense des droits LGBTQ. En 2013, en tant que porte-parole d'une législation sur les crimes de haine envers les personnes transgenres, elle parvient à faire adopter une loi dans le Delaware qui protège les transgenres et leurs identités dans le domaine de l'emploi, du logement et de la vie publique.

Mais son nom devient célèbre dans tout le pays lorsque pour la première fois, elle prend la parole à la Convention démocrate de 2016 à Philadelphie. Sous les applaudissements, elle commence son discours, "Je m'appelle Sarah McBride, je suis Américaine, transgenre, et fière de l'être". Elle explique avoir fait son coming out transgenre en 2012 lorsqu'elle est à l'Université, présidente du corps étudiant. Devant les représentants démocrates de tous les états d'Amérique, elle déclare : 

Allons-nous être un pays dans lequel il n’existe qu’une façon d’aimer, qu’une façon de vivre ? Ou serons-nous un pays où chacun à la liberté de vivre ouvertement et dans l’égalité, un pays plus fort ensemble ?

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

En tant que sénatrice, elle continuera à lutter contre les discriminations dont souffre la communauté LGBTQ, et elle promet à tous les électeurs de "se mettre au travail et de mettre en place des politiques qui font la différence pour les travailleurs". Dans son programme, elle milite pour un accès plus grand au système de santé, une réforme de la justice et une législation sur le contrôle des armes.