Lecture en public "La Grue du Japon" de Fabrice Melquiot avec notamment Charlotte Rampling au Théâtre de la Ville

Avec notamment Charlotte Rampling, André Wilms et Vladislav Galard
Lundi 12 février à 20h30 Théâtre de la Ville – Espace Cardin
Entrée gratuite sur réservation : RÉSERVATION
La Grue du Japon de Fabrice Melquiot
Publié et représenté par
L’Arche Editeur – Agence théâtrale
Enregistrement en public de la pièce
Avec Charlotte Rampling, André Wilms et Vladislav Galard
Et les musiciens Dominique Dépret, Rémy Poncet et Isabelle St Rose
Réalisation de Christophe Hocké
Anna, ancienne grande chanteuse lyrique septuagénaire vit une idylle avec Bogdan, un peintre en bâtiment franco-polonais de trente ans. L’ex-compagnon d'Anna, artiste-peintre lui, est persuadé que Bogdan ne peut être que gérontophile. Ce texte est un hymne à l'amour. Un chant au désir sans limite d'âge ni de classe sociale.
Note d’intention de l’auteur C’est une femme entre deux hommes ; et ça fait mille films, mille romans, mille pièces de théâtre. On aspire toujours à la virginité quand on pose son regard sur les gens qu’on rencontre ou les personnages qu’on voit naître. On leur fait face avec une sorte de candeur critique, un lyrisme qu’on aimerait acerbe, intraitable.
Histoire d’amours et d’affranchis, La Grue du Japon creuse le dialogue des permissions et des promesses - ai-je le droit ? irons-nous plus loin ? - des ancrages et des déchirements. Un clou s’enfonce à mesure qu’on arrache l’autre. Ici l’on s’aime contre les représentations frelatées de l’amour conforme, entre grandes personnes, sur des terrains de vie mouvants, où le désir fracasse, où la mémoire décline, où l’un et l’autre trahissent qui veut les habiter de plein fouet.
La grue du Japon est l’un des plus grands oiseaux du monde. Elle porte sur la tête une tache rouge vermillon. A l’état sauvage, il est difficile de l’apercevoir.
Diffusion sur France Culture à l'automne 2018 dans Théâtre et Cie pour un cycle Fabrice Melquiot
BIOGRAPHIES
Fabrice Melquiot
Débute l'écriture dans les années 90, en jouant Büchner, Shakespeare ou Copi. Après plusieurs années passées sur scène, notamment dans la compagnie Théâtre des Millefontaines dirigée par Emmanuel Demarcy-Mota, il décide de se consacrer à l’écriture dramatique et à la poésie. Son premier texte, Le Jardin de Beamon, est mis en ondes en 1998 par France Culture ; c’est le début d’une longue collaboration. Auteur associé à plusieurs théâtres (Comédie de Reims, Théâtre de la Ville de Paris, CDN de Vire, Théâtre de la Renaissance d’Oullins, Scènes du Jura...), il a publié une cinquantaine de pièces de théâtre, dont une vingtaine accessible à de jeunes spectateurs. Ses textes ont été représentés dans une quinzaine de pays par de nombreux metteurs en scène (Roland Auzet, Emmanuel Demarcy-Mota, Paul Desveaux, Patrice Douchet, Victor Carrasco, Michel Didym, Stanislas Nordey, Tanino Kuro, Mathieu Cruciani, Franck Berthier, Dominique Catton, Arnaud Meunier…). Depuis 2012, il dirige le Théâtre Am Stram Gram à Genève, centre de création et de ressources pour l’enfance et la jeunesse.

Christophe Hocké
Issu d’une formation musicale classique au Conservatoire, il étudie ensuite les Lettres modernes et l’Art dramatique. Metteur en scène, comédien et musicien, il travaille en Allemagne et en France. Il réalise des fictions à Radio France depuis 2015.

Charlotte Rampling
Fille d'un colonel britannique, Charlotte Rampling a 9 ans lorsque sa famille s'installe à Fontainebleau. Inscrite à l'école communale, elle y apprend le français.
C'est cependant en Angleterre qu'elle fait ses premiers pas à l'écran, aux côtés de Jane Birkin et Jacqueline Bisset en plein Swinging London dans Le Knack... ou comment l'avoir (Richard Lester, 1965). Puis, elle tourne dans des comédies à succès tout en prenant des cours d'art dramatique à la Royal Court School. Très marquée par le décès brutal de sa soeur, elle décide de quitter la Grande-Bretagne. Installée en Italie, Charlotte Rampling y fait sa première rencontre marquante, celle de Luchino Visconti, qui la dirige en 1969 dans Les Damnés. Mais c'est Portier de nuit (1974) qui fait d'elle une star auprès du grand public, bien loin du registre comique. Dans ce succès-scandale de Liliana Cavani, elle incarne une rescapée des camps nazis qui entretient une étrange relation avec son ex-bourreau. Avec un physique à la Lauren Bacall, elle n'a pas de mal à séduire les Etats-Unis, entamant une carrière hollywoodienne : elle donne la réplique à Robert Mitchum dans Adieu ma jolie (1975), et joue sous la direction de Sydney Lumet dans Le Verdict, avant de retourner s'installer en France à la fin des années 1970, elle y tourne avec Boisset (Un taxi mauve), Lelouch (Viva la vie !) et Deray (le polar On ne meurt que deux fois en 1985).
Elle jouera beaucoup moins par la suite et fait un retour remarqué au début des années 2000 dans deux films de François Ozon, Sous le sable : portrait d'une femme désemparée après la disparition de son mari, signé François Ozon, cinéaste qu'elle retrouvera ensuite pour Swimming Pool.
C'est au moment même où un César d'honneur vient récompenser l'ensemble de sa carrière (en 2001) qu'elle redevient une actrice de premier plan, s'illustrant aussi bien dans la comédie (Embrassez qui vous voudrez, 2002) que dans le thriller (Lemming), le film d'auteur (Vers le sud, 2006) que le divertissement hollywoodien (Basic instinct 2).
Côté scène, Charlotte Rampling a fait ses débuts au théâtre dans Petits crimes conjugaux d'Eric-Emmanuel Schmit. Puis elle a joué La fausse suivante à Londres. En 2007, elle était à l'affiche de La danse de mort d'August Strindberg à la Madeleine.
En 2008, elle effectue une tournée en France avec des lectures de "Une Chambre A Soi et Autres Textes" de Virginia Woolf (conception/mise en scène : Jean-Claude FEUGNET).

Vladislav Galard
Ancien élève du Conservatoire national d’art dramatique, il travaille avec Gilberte Tsaï, Michel Didym, avec Jean-Baptiste Sastre ensuite, dans Léonce et Léna de Büchner, puis Un chapeau de paille d’Italie de Labiche, créés au théâtre national de Chaillot. Il rejoint en 2009 Sylvain Creuzevault pour Notre terreur, créé au théâtre de la Colline. Il joue également sous la direction de Christophe Honoré, dans Angelo tyran de Padoue (Hugo), de Jonathan Châtel dans Eyolf (Ibsen), de Julien Fisera dans Belgrade (Angelica Liddell) puis Opération Blackbird, création sur les Beatles. En 2012, il travaille avec Frank Castorf à l’Odéon sur La Dame aux camélias. Par ailleurs violoncelliste, il mène un compagnonnage au long cours de théâtre musical avec Jeanne Candel et Samuel Achache, jouant au théâtre des Bouffes du Nord dans Le Crocodile Trompeur, Fugue et dernièrement Orfeo. La saison prochaine, il retrouvera Sylvain Creuzevault pour Les Démons, adapté de Dostoïevski, aux Ateliers Berthier.
