Spectacles "Love Cycle" de Sharon Eyal au Théâtre National de la Danse de Chaillot à Paris

Découvrez les spectacles de "Love Cycle" de Sharon Eyal, au Théâtre National de la Danse de Chaillot à Paris, du 6 au 15 juin 2019
Chaillot présente le Love Cycle de Sharon Eyal et Gai Behar, deux spectacles de danse hypnotique où le mouvement comble les absences. Une histoire « comme un puzzle que l’on assemble ».
La Batsheva Dance Company, la compagnie Carte Blanche, le Nederlands Dans Theater ou la Hubbard Street Dance… la liste des collaborations de Sharon Eyal avec quelques-unes des plus belles troupes de danse est longue. Depuis 2013, la danseuse et chorégraphe, avec son partenaire artistique de longue date Gai Behar, vole aussi de ses propres ailes.
OCD Love, du 6 au 13 juin
OCD Love est la preuve éclatante du talent de Sharon Eyal : s’appuyant tout à la fois sur le texte de Neil Hilborn, OCD, et sur la partition électronique d’Ori Lichtik, cette pièce repose sur des systèmes chorégraphiques en relation avec le mouvement, la **musique **et la liberté. « Il s’agit d’aller encore plus loin avec mes danseurs ».
Neil Hilborn est un poète qui souffre de troubles obsessionnels compulsifs (« Obsessive Compulsive Disorder » ou OCD en anglais). « Quand j’ai commencé à lire le livre de Neil, je n’ai pas pu m’arrêter, c’était déjà de la chorégraphie pour moi », dit Sharon Eyal. Le résultat bouleverse par la puissance de sa gestuelle et la fluidité de son engagement.
Love Chapter 2, du 8 au 15 juin
Second volet de son cycle après OCD Love, Love Chapter 2 voit Sharon Eyal et Gai Behar reprendre leur ouvrage pour s’interroger sur la solitude moderne et son corollaire, le manque de connexion. Une chorégraphie sensible et habitée.
« Si OCD Love était noire, celle-ci va être encore plus noire. Et si cette nouvelle création était immergée à l’intérieur de l’eau d’O_CD Love_, cette eau serait de l’eau plus noire », résume Sharon Eyal.
Réunissant entre 5 et 7 danseurs sur le plateau, la chorégraphe (toujours en tandem avec Gai Behar) choisit pourtant des tenues claires unisexes, une gestuelle qui rassemble femmes et hommes. Le trouble s’installe sur le rythme soutenu de son fidèle collaborateur Ori Lichtik.
Il y a des emprunts, assumés, à l’univers de la nuit et des clubs, un remarquable travail sur les bras qui cisèlent l’espace ou des ensembles au cordeau. Love Chapter 2 frappe par l’humanité qui soude les interprètes, une véritable communauté de danse. Ils ont cette incroyable capacité de passer d’un geste comme replié sur lui-même aux mouvements plus grands que nature. L’exploit n’est pas mince.