Giorgio De Chirico et la rupture avec les surréalistes, ces "poseurs"

1965. Giorgio De Chirico revient dans ce deuxième volet d'"Entretiens avec", sur son retour à Paris en 1926 et l'accueil froid des surréalistes, alors qu'ils ne reconnaissent plus la peinture onirique et métaphysique des années d'avant la guerre. Le peintre ne mâche pas ses mots à leur encontre.
Dans ce deuxième entretien, le peintre Giorgio De Chirico se rappelle de son retour en Italie à la caserne de Ferrare en 1915. A ces moments perdus, il peint ses tableaux Intérieurs métaphysiques. A fin de la guerre, il est à Rome puis à Florence, où il commence à travailler d'après les maîtres italiens en copiant leurs œuvres. Il passe beaucoup de temps dans les musées, faisant plus confiance aux chefs-d’œuvre des anciens, qu'à la nature.
"Entretiens avec" Giorgio de Chirico 2/3. Une diffusion du 03/05/1965
18 min
En 1926, Giorgio De Chirico revient à Paris où il rencontre les surréalistes. A Rome, il avait déjà fait le portrait de Paul Eluard avec sa femme Gala. Il raconte avoir été très apprécié par le mouvement surréaliste avant guerre, mais ses toiles plus récentes ont jeté "un certain froid" entre lui et eux. Ils ne pouvaient plus le présenter comme "un jeune homme halluciné, hanté par des visions". Lui-même parle des surréalistes en des termes sarcastiques, les considérant comme des "poseurs" et ne les prenant pas du tout au sérieux.
Au sujet de la "rupture" picturale accomplie par De Chirico après la guerre, le peintre répond : "Je ne vois pas quelle loi m'obligeait à continuer à faire ce que je faisais avant". La rupture avec les surréalistes est accomplie, devenant même "hostiles" à son égard.
- "Entretiens avec"
- Première diffusion le 03/05/1965
- Producteur : Romano Sistu
- Indexation web : Odile Dereuddre, de la Documentation de Radio France
- Archive INA - Radio France