Guerre en Syrie : le Liban accueille le quart des réfugiés syriens dans la région

Publié le mercredi 12 octobre 2016 à 15h47

1 min

Depuis le début de la guerre, un quart des réfugiés syriens migrent au Liban
© Sipa - Vianney Le Caer

CARTE. Depuis le début de la guerre en Syrie, le nombre de réfugiés dans la région a franchi la barre des 4 millions. Répartis entre la Turquie, la Jordanie, l’Irak, l’Égypte et le Liban, leur nombre se fait particulièrement ressentir au sein de ce dernier, où ils représentent 18% de la population.

Six ans après le début du conflit syrien, le nombre de réfugiés liés au conflit ne cesse de croître. Il y aurait aujourd'hui près de 4,8 millions de réfugiés dans la région, selon les chiffres de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés. Parmi les pays voisins, la Turquie accueille le plus grand nombre de réfugiés : 2,7 millions. Puis vient le Liban qui en compte aujourd'hui plus d'un million. Suivent la Jordanie, l’Irak, l’Égypte et enfin les pays du Nord de l'Afrique.

Répartition des réfugiés syriens dans les pays voisins
© Radio France - Antoine Guerrier

Néanmoins, ces chiffres cachent une disparité. Rapportés à la population, c'est le Liban qui fournit l'effort le plus important des pays de la région. Les réfugiés arrivés depuis 2012 représentent aujourd'hui près de 20% de la population totale !

A écouter : la matinale de France Culture en direct de Beyrouth

Depuis ces arrivées massives, l’impact de la crise syrienne — notamment en termes d’économie, de démographie, d’instabilité politique et de sécurité — se fait de plus en plus ressentir et continue de s’accentuer dans l’ensemble du territoire. Pour faire face à ce défi, le gouvernement a mis en place une cellule de crise interministérielle. Néanmoins, cette situation reste plus que préoccupante selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés :

Les réfugiés syriens, tout comme les Libanais des communautés locales les plus touchées par l’afflux, deviennent de plus en plus vulnérables, en dépit de la réponse interinstitutions de grande ampleur mise en place jusqu’à présent. On n’enregistre aucune baisse des besoins humanitaires. Alors que le déplacement des réfugiés s’étend dans la durée et que leurs économies s’épuisent, leur vulnérabilité socio-économique augmente.

D'autant plus que la répartition géographique au sein des régions du pays est disparate. La région du Mont-Liban accueille le plus de réfugiés, quand ils sont les moins nombreux dans la région de Nabatiyeh.