Internet : RSF place encore la France sous surveillance
Par Éric Chaverou, Reporters sans frontières
Ce mardi a été décrété pour la première fois en Tunisie " journée nationale de la cyberliberté". Un exemple supplémentaire s'il en fallait de l'importance désormais du web pour l'expression et l'information. Ce au lendemain de la publication du rapport annuel de Reporters Sans Frontières sur les Ennemis d'Internet. Actualisation de celui de l'an dernier. Bahreïn et le Bélarus ont rejoint la liste tandis que le Venezuela et la Libye quittent celle des pays "sous surveillance".

Pays sous surveillance comme désormais l'Inde et le Kazakhstan, et toujours la France, apparue l'an dernier.Responsable des nouveaux médias de RSF, Lucie Morillon avance notamment les pressions sur les journalistes en ligne , avec un ministère public qui ne saisit pas encore forcément ces médias :
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RSF regrette aussi la position française à ce sujet au plan international . Et explique qu'elle "a choisi de s'écarter de la ligne suivie par une quarantaine de pays en matière de libertés fondamentales sur internet. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a en effet refusé d'endosser la déclaration de l'ONU reconnaissant l'accès à internet comme un droit fondamental , conditionnant sa signature à la reconnaissance de la propriété intellectuelle comme droit équivalent à la liberté d'expression". Sans oublier deux lois qu'elle n'est pas la seule à condamner : Loopsi et Hadopi :
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L'organisation a invité les différents candidats à la présidentielle à signer son " Pacte 2012 pour la liberté de la presse en France". Lucie Morillon regrettant de ne** pas avoir eu vraiment de réactions officielles l'an dernier lorsque la France avait été épinglée pour la première fois** . Et d'encourager l'Etat à une position plus engagée concernant les ventes de système de surveillance à des dictatures :
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Signalons enfin que RSF, qui estime que les net-citoyens ont marqué 2011, a remis son Prix du Net-citoyen 2012, soutenu par Google, aux Centres des médias des comités locaux de coordination en Syrie. Lieux qui regroupent des journalistes-citoyens pour rassembler, et diffuser, en temps réel, informations et images sur la révolte populaire syrienne.