Une résolution pour réaffirmer le droit à l’IVG a été adoptée ce mercredi 26 novembre à l’Assemblée nationale par 143 votes pour et 7 contre. En France, les femmes qui veulent accéder à l'interruption volontaire de grossesse doivent encore faire face à de nombreux obstacles.

Une femme sur trois aura recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa vie. Cela représente environ 220.000 IVG par an, un chiffre stable depuis une dizaine d’années. Mais quarante ans après la légalisation de l’avortement, des obstacles demeurent, contraignant encore des femmes à partir avorter à l'étranger. 130 centres pratiquant ces opérations ont ainsi fermé en dix ans.
Garantir l'accès à ce droit

Pour réaffirmer ce droit fondamental, une résolution a été votée à l’Assemblée nationale ce mercredi 26 novembre, 40 ans après la loi Veil qui a légalisé l’IVG.
Ce texte, non contraignant et adopté par 143 votes pour et 7 contre, rappelle que « le droit universel des femmes à disposer librement de leur corps est une condition indispensable pour la construction de l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, et d'une société de progrès ». Et affirme la « nécessité de garantir l'accès des femmes à une information de qualité, à une contraception adaptée, et à l'avortement sûr et légal ».
La députée socialiste Catherine Coutelle , présidente de la Délégation de l'Assemblée nationale aux droits des Femmes est à l'origine de cette initiative . Elle explique à Stanislas Vasak, dans notre journal de 22h, pourquoi cette démarche restait aujourd'hui nécessaire :
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A droite, le sujet suscite encore des crispations. L'ancien ministre UMP Laurent Wauquiez a estimé que cette résolution n'est qu'une *« posture * », une *« résolution gazeuse * » qui n'aura aucun impact sur le fond.
Les explications de Théo Maneval dans notre journal de 12h30 :
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Et la réaction de la philosophe **Geneviève Fraisse ** :
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Un accès à l'IVG encore parfois difficile
En France, les difficultés et inégalités d’accès existent encore. Notamment entre les différents territoires, comme le soulignait un rapport remis l’an dernier par le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes.
C’était ce matin le Choix de la rédaction, réalisé par Aurélie Kieffer :
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26 novembre 1974 : Simone Veil à la tribune de l’Assemblée nationale
Il y a 40 ans jour pour jour, Simone Veil faisait face aux députés, une majorité d'hommes, pour défendre le droit à l'avortement. Ce 26 novembre 1974, elle faisait sortir de l'ombre et de l'illégalité cette pratique permettant aux femmes d'interrompre volontairement leur grossesse dans un cadre médical beaucoup plus sûr.
Ecoutez le récit d’**Agathe Mahuet ** dans le journal de 7h :
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Une remise en cause de l'IVG est-elle possible en France ? France Culture
Émission "Du Grain à moudre" du 20 janvier dernier.
Oui, l'IVG est un droit fondamental ! Le Figaro
Tribune de Catherine Coutelle publiée hier.