Pour toute la chaîne du livre, le suivi du calendrier est impératif. Les éditeurs annoncent la sortie de leurs nouveautés à des dates précises, ce qui dans le milieu est appelé l'office. Un office qui n'est pas respecté, c'est-à-dire que l'ouvrage n'est pas disponible dans les points de vente au jour dit, peut avoir des répercussions sur ses ventes et même provoquer son échec.
Dès réception du bon de commande de l'éditeur, les services de l'imprimerie inscrivent la fabrication au planning. En fonction du nombre de tirages, ils déterminent l'imprimante à utiliser, la main d'oeuvre qu'elle exige et la quantité de papier nécessaire.
Les romans à fort tirage sont fabriqués sur une imprimante typographique. SI cette technique, qui utilise le principe du relief, nécessite en amont, une préparation longue et minutieuse, elle est rentable pour les impressions en grande quantité. Le modèle Cameron, en fonction du nombre de pages et du format de l'ouvrage, peut atteindre des cadences de quatre à six mille exemplaires par heure.
Bruno Daysson , directeur de l' imprimerie Firmin Didot, installée à Mesnil-sur-l'Estrée, présente les différentes étapes de la chaîne d'impression :
A noter que cette cameron est désormais réquisitionnée. Elle tourne à plein régime pour réimprimer en urgence le prix Goncourt 2011, attribué à L'art français de la guerre d'Alexis Jenni.