Et si le flou était la part la plus riche du monde visible ? Et si l'image nette n'était qu'un leurre ? L'histoire de l'art en Occident peut être lue comme l'histoire de l'apprivoisement progressif du flou, qui permet une libération esthétique face à un monde dominé par la prolifération des images.
Et si le flou était la part la plus riche du monde visible ? Et si l'image nette n'était qu'un leurre ? L'histoire de l'art en Occident peut être lue comme l'histoire de l'apprivoisement progressif du flou, qui permet une libération esthétique face à un monde saturé de signes et dominé par la prolifération des images. Le "sfumato" de la Renaissance a été la première étape d'un long chemin de reconnaissance : oui, le monde est flou, fait de foisonnements et de vapeurs, non le flou n'est pas un défaut mais une acceptation de la complexité et de l'inachèvement des choses.
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Une conférence enregistrée en 2013.
Philippe Garnier, écrivain, auteur de deux essais aux Presses Universitaires de France (La Tiédeur ; Une petite cure de flou.)