"La Chute" de Camus, le refus d'être jugé

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"La Chute" de Camus, le refus d'être jugé

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Albert Camus en 1955
Albert Camus en 1955
© Getty - Loomis Dean

Ce que l’on retient encore aujourd’hui de Camus, c’est la figure d’un penseur dont l’engagement politique et idéologique a été d’un poids tel qu’il a pu éclipser en partie le génie de l’écrivain. Mais avec la sortie en 1956 de "La Chute", il nous prouve le contraire. Plongée dans cette oeuvre.

Ce que l’on retient encore aujourd’hui de Camus, c’est la figure d’un penseur dont l’engagement politique et idéologique a été d’un poids tel qu’il a pu éclipser en partie le génie de l’écrivain et son intérêt pour l’art. L’analyse de son œuvre la plus complexe, La Chute, montre au contraire que, loin de séparer éthique et esthétique, c’est la critique même du pouvoir des mots et de leur ambivalence qui permet de mesurer la réussite littéraire exceptionnelle de cette étrange confession.

Que d’effort démesuré pour être seulement normal. L’homme n’est rien de lui-même. Il n’est qu’une chance infinie mais il est le responsable de cette chance. Que sa volonté, sa conscience, son esprit d’aventure l’emportent et la chance commence de croître. Mettre à mort un être, c’est supprimer sa chance de perfection.

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La Chute de Camus, ou l'envers et l'endroit du langage.

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Une conférence enregistrée en juillet 2020.

Gérard Berthomieu, professeur de langue et littérature françaises à l'Université de Paris-Sorbonne.

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