La CNIL demande à Google de modifier sa politique de protection des données personnelles. Le géant de l'informatique a jusqu'à quatre mois pour coopérer. Au delà, la CNIL promet des sanctions. Et le gouvernement dit veiller.

En mars dernier, Google fusionnait, contre l'avis de la CNIL, les conditions d'utilisations d'une soixantaine de ses services en un seul document. Officiellement pour en simplifier la compréhension. Mais dans les faits, ce serait pour croiser les informations collectées d'un service à l'autre, pour mieux dresser le portrait des utilisateurs.
Un internaute sur lequel on sait tout rapporte plus d'argent en publicité.

Et pour y arriver, Google se comporterait comme une éponge : la collecte ne concernerait pas seulement certaines données, mais tout ce que les internautes laissent comme trace
Aujourd'hui, la CNIL dit qu'il est même possible que Google récupère les numéros des utilisateurs des smartphones qui fonctionnent avec son logiciel.
Gwendal Legrand est le chef du service de l'expertise informatique à la CNIL :
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Dans sa lettre, la CNIL fait des recommandations à Google : collecter le minimum d'informations sur les utilisateurs.

Les garder le moins longtemps possible et surtout permettre aux utilisateurs d'y accéder plus facilement pour savoir ce qui est enregistré à leur propos.
Google a jusqu'à quatre mois pour se conformer aux recommandations de la CNIL.
Sinon : "on entrera dans une phase contentieuse" dit la présidente de la CNIL Isabelle Falque Pierrotin :
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Google a communiqué sur les propos de la CNIL, en tout cas sur un point : l'entreprise réfute la collecte de données individuelles pour dresser le profil des utilisateurs.
Sur les conditions d'utilisation : "pas de commentaire pour l'instant" .
Quant au gouvernement, il a annoncé dans un communiqué qu'il allait "prochainement inviter les représentants de Google à venir exposer (...) la manière dont ils envisagent de se conformer aux recommandations" de la Cnil.