La nouvelle carte de l'Europe

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La nouvelle carte de l'Europe

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Honi soit qui mal why pense Wo kann offen etwa sonst **Dos cervezas, por favor ** « People In Europe »* par * Blur

Et oui, les gens, les peuples de notre continent ne comprennent pas quel est leur destin commun, pourquoi un certain nombre de pays du continent font partie de l’Union, tandis que les autres ne le font pas et puis la notion même de « l’Europe ». La Biélorussie, m’a demandé l’autre jour un éminent musicien français, qui voyage beaucoup, n’est pas en Europe, n’est pas ?

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Au début j’ai cru que son talent musical l’avait dispensé de cours d’histoire-géographie à l’école. Et puis, je me suis dit, que même si objectivement il avait dit une bêtise, émotionnellement, il avait totalement raison. Vu la nature du régime, extrêmement autoritaire, instauré là-bas depuis vingt ans par Alexander Lukashenka, la place de ce pays, qui se trouve géographiquement juste au milieu de notre continent est aujourd’hui plutôt à coté de la Chine. On peut également avoir envie de mettre le cœur géographique de l’Europe à côté du Venezuela, dont le régime était le plus qu’amical avec celui de la Biélorussie, mais, d’une part Chavez est mort, et d’autre part le système électoral vénézuélien est mille fois plus démocratique.

Vus les récents développements en Russie, on a aussi envie de découper de la carte de l’Europe le plus grand pays du continent. Pourquoi pas ensemble avec l’Azerbaïdjan, une autre autocratie qui se prépare à la présidence du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe. La place ainsi libérée sur notre continent pourrait suffire pour y inclure le Canada, par exemple. À la plus grande joie des français et des britanniques. Les autres ex-pays soviétiques peuvent garder leur position géographique...

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© Radio France

Même sans parler de la démocratie (le critère d’appartenance au premier cercle européen qui est le Conseil de l’Europe), la carte des territoires démocratiques européens nécessite des ajustements, à mon humble avis.

Pour pacifier les Balkans et préserver la santé mentale des grecs, ne faudra-t-il pas que l’Albanie, la Macédoine, et le Kosovo échangent leurs places géographiques ?

La Suisse, irrémédiablement neutre, ne se sentira-t-elle pas mieux à côté des autres champions de la neutralité, comme la Suède et la Finlande ? Dans les Alpes il fait souvent aussi froid qu’en Laponie et les norvégiens ne seront pas si isolé dans leur refus d’appartenance au deuxième cercle européen, celui des pays faisant partie de l’Union économique et politique.

Parlant de l’économie, d’ailleurs, ne serait-t-il plus judicieux de réunir l’Islande et l’Irlande et de déplacer la Grande Bretagne dans la Méditerranée. Les britanniques n’auront plus besoin de s’installer sur la Côte d’Azur et les français, les italiens et les espagnols ne seront plus les seuls pays du continent avec de terribles problèmes budgétaires. A leur place on mettra la Pologne, par exemple, qui a très bien surnagé la crise financière.

Et puis il faut briser le tabou des frontières des pays. Ne serait-il plus juste de réunir dans une seule fédération par exemple la Slovénie, la Croatie et l’Italie du Nord ? On pourrait la diriger depuis Venise, par un Doge, par exemple. Cette idée plait a un cartographe de The Economist qui envisage un scenario pareil et trouve même une bonne solution, je trouve, pour le reste de l’Italie, au sud de Rome : la formation d’un nouveau pays, le Royaume des Deux Siciles, que les nordiques vont sans doute surnommer le Bordellistan.

Et puis, vu les problèmes linguistiques belges, mettons la Royaume à coté de la Slovaquie et la République Tchèque, pour leur apprendre quelques leçons de cohabitation après la séparation.

Ah, je vous jure, si les pays européens aurait était aussi mobiles que les peuples de notre continent, l’air en Europe sera un peu plus respirable.