La PNIJ ou les nouvelles grandes oreilles de la justice française

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La PNIJ ou les nouvelles grandes oreilles de la justice française

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Les interceptions judiciaires occupent désormais une place primordiale dans les enquêtes judiciaires. En 2012, 650 000 réquisitions ont été adressées aux opérateurs de télécommunications. Un chiffre qui a pratiquement doublé en l'espace de six ans pour ces demandes officielles. Jusqu'à présent, ce sont six sociétés privées qui se partageaient un marché estimé à plus de 36 millions d'euros, toujours pour l'année 2012.

D'où l'idée d'installer, sous l'égide du ministère de la Justice, une plate-forme nationale des interceptions judiciaires. La PNIJ, qui devait commencer à fonctionner en avril, mais qui attend encore le décret du conseil d'Etat, va opérer depuis un centre classé "confidentiel défense" chez Thalès à Elancourt, dans les Yvelines.

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France Culture a consacré une journée "fil rouge" à la PNIJ. Voici les reportages diffusés à l'antenne ainsi que des interviews bonus.
Lorsqu'on évoque les interceptions judiciaires, de quoi parle-t-on exactement. La réponse de Florence Sturm, qui répondait aux questions d'Amélie Perrier, dans le journal de 8 heures :

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La PNIJ aurait déjà dû être opérationnelle, mais en plus du retard, un certain nombre de questions subsistent. Les explications de Florence Sturm dans le Choix de la rédaction :

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Visite guidée du "bunker" qui abritera la PNIJ, c'est le Trait pour Trait de Florence Sturm :

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Michel Besnier est président d'Elektron, l'une des six sociétés qui se partagent le marché actuel et qui ont été exclues de l'appel d'offres lancé par la Chancellerie. Le tribunal administratif puis la Cour d'appel administrative ont pointé des irrégularités mais estimé qu'il n'y avait pas lieu de casser le marché, compte tenu des investissements publics déjà réalisés.Il critique vivement l'organisation centralisée des interceptions judiciaires :

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Invitée du journal de 12h30 d'Antoine Mercier, la sénatrice UDI de l'Orne Nathalie Goulet a expliqué pourquoi elle est contre la PNIJ :

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Fabrice Epelboin, contributeur du site Reflets.info. Il enseigne à Sciences Po les impacts des technologies de la surveillance sur les modes de gouvernance. Il revient sur l'argument de la rationalité et de la sécurité mis en avant par les partisans de la PNIJ.

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Richard Dubant, magistrat et directeur du projet, revient sur la différence entre les prévisions annoncées de 17 millions d'euros et le coût finalement atteint par l'opération : 42 millions. Et il répond aux critiques autour notamment de la sécurité :

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La PNIJ
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