Pour commencer cette émission un petit tour sur le net à la recherche des nouvelles que vous avez postées ou relayées par l’intermédiaire des réseaux sociaux.
Tout d’abord le feuilleton sur les données personnelles et l’Europe continue . Je vous en ai parlé ici même vendredi dernier : pour combattre l’usage des données personnelles par des géants de l’internet comme Google ou Facebook, un projet de règlement européen prévoit la destruction ou l’anonymisation des documents administratifs une fois leur usage premier dépassé. Problème, selon les archivistes : comment faire de l’histoire avec des documents détruits ou anonymes. Forte de 36.000 signatures la pétition lancée par l’AAF est désormais relayée par une campagne d’affichage où l’on voit par exemple deux hommes se tenant la main, face à une couronne de fleurs. L’un est François M. Le second Helmut K . Leur visage est masqué et le slogan questionne «Sans nom, l’histoire a-t-elle encore le même sens ?» A propos d’archives: la British Library à Londres vient d’annoncer qu’elle se lance dans une gigantesque opération d’aspiration du web. Jill Lawless d’Associated Press nous explique qu’à partir de demain la British Library va enregistrer chaque site Internet britannique, chaque e-book, chaque journal mis en ligne ainsi que tous les blogs pour préserver la mémoire numérique de la Nation. Il s’agirait, nous dit AP,de la plus grande tentative au monde d’archivage systématique du web. Car si on ne le fait pas explique-t-on à la British Library, "une pièce essentielle du puzzle qui permettra la compréhension du 21 e siècle sera perdue". Comprendre les XV et XVI eme siècle en Bretagne sera peut-être un peu plus facile désormais grâce au collectage par les archives départementales du Morbihan d’un fonds précieusement conservé jusqu’alors dans le grenier de l’hôpital de Malestroit, fondé au XIV eme siècle. Les archivistes départementaux ont ainsi collecté une série exceptionnelle de registres de comptes couvrant la période allant de la fin de la guerre de Cent ans aux guerres de religion. Mais aussi une série complète des délibérations de l’hopital de 1707 à 1949.Il faut désormais les classer pour les rendre accessibles au public des chercheurs et des amateurs.A Belrain dans la Meuse, une rue est désormais sans nom. Ce village d’une quarantaine d’habitants, situé à une quarantaine de kilomètres de Verdun était en effet le dernier de France jusqu’au 14 mars dernier, nous rapporte la gazette des communes en ligne, à avoir une rue du Maréchal Pétain. Un conseil municipal extraordinaire a mis fin à cette particularité par un vote : sept voix ont choisi de la débaptiser, une a voté contre. Mais la mairie n’a pas encore choisi par qui remplacer le Maréchal : Certains ont proposé Stéphane Hessel, Raymond et Lucie Aubrac ou encore Dom Grégoire Berthelet, moine du XVIII eme spécialiste du droit canon. L’odonymie, la science des noms de rue, est une science difficile et risquée parfois.Les élus le savent. Il est donc assez sage de préférer une gloire locale comme ce Dom Berthelet, natif de ce village de la Meuse, à toute autre personnage historique.A Carhaix , en Bretagne, ils ont choisi la sagesse. Le Télégramme nous apprend que la mairie fera dresser d’ici décembre, en plein centre ville, une statue des trois sœurs Goadec, ces trois chanteuses qui ont accompagné le renouveau des fest-noz dans les années 50, restant ainsi la référence du chant populaire breton et du kan ha diskan. La maquette de cette sculpture a été réalisée par l’artiste rennaise Annick Leroy et présentée par le maire de Carhaix, qui compte désormais sur une souscription populaire pour rendre un hommage de deux mètres dix de haut à ces trois femmes qui ont marqué l’histoire récente de la Bretagne.