La Terre vue de l'espace : les 50 photos de Thomas Pesquet les plus partagées

Publié le mardi 6 juin 2017 à 10h03

10 min

Cette photo du 12 février dernier a été retweetée 3259 fois, et aimée 5775 fois !
- Thomas Pesquet / ESA

De retour sur Terre vendredi dernier, Thomas Pesquet sera resté 196 jours dans l'espace, soit la plus longue durée en continu pour un spationaute français. Un vol à 400 kilomètres de hauteur, marqué par des milliers de photos postées sur les réseaux sociaux ! Voici les plus plébiscitées.

Jamais un homme dans l'espace n'avait partagé autant d'images de la Terre. A raison d'une dizaine de tweets en moyenne pendant près de six mois et demi, en français et en anglais, Thomas Pesquet a montré tous les jours au monde entier ce qu'il voyait depuis la Station spatiale internationale (ISS). Des milliers de photos postées sur Facebook, Twitter et Instagram, grâce à une connexion satellite et une équipe au sol de trois personnes de l'Agence spatiale européenne. L'ESA qui bénéficie ainsi d'une publicité sans précédent.

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Voici les instantanés historiques qui ont été les plus partagés via le petit oiseau bleu au fil de ce voyage. Classés par nombre de partages, qui sont allés crescendo dans le temps. Les reflets d'un monde meurtri par la guerre, les excès de l'industrie ou la dégradation du climat. "Il y a des villes que je n’ai jamais pu prendre en photo. Pékin est toujours recouvert d’une couche de brouillard qui, d’ailleurs, n’en est pas une : c’est de la pollution. Même la nuit, on y voit mal !", a expliqué ce lanceur spatial d'alerte à Paris Match. Mais voici aussi les images d'une Terre encore avant tout admirée pour ses splendeurs et sa poésie vu du ciel, en particulier de ses aurores boréales.

Lors de sa première conférence de presse, le 6 juin à Cologne, le dixième Français à partir dans l'espace a évoqué ses photos (26'50'') :

Je prenais mes photos sur la pause du midi, le soir ou le week end. Je les triais, j'essayais d'en trouver des sympas. Et puis je les postais ou je les envoyais à des gens au sol qui m'aidaient à faire ça. Parce que je n'aurais pas pu faire ça évidemment complètement seul. Et je n'avais pas vraiment de retours en fait. On n'a pas vraiment internet dans la Station, c'est un peu limité aux mails, etc. Mais je ne pouvais pas vérifier mes médias sociaux toute la journée. Donc, on me disait tu as tant de followers et je répondais "ah bon, super !". Après, ce n'est pas un but en soi. Moi, je voulais partager cette mission parce que quand j'étais petit j'aurais adoré suivre une mission dans l'espace. (...) Et puis parce que je pense que l'on a devoir d'expliquer aux gens ce que l'on fait, parce qu'on le fait pour eux au final, et avec de l'argent public. Donc on a un devoir un peu de transparence. Mais je n'ai rien à vendre de manière personnelle. Je n'ai pas besoin d'aller en tournée, de vendre un album, de faire la promo d'un film ou de vendre une marque de chaussures. Donc, si ça marche, très bien. Cela veut dire que les gens s'intéressent à l'espace et que l'on a raison de le faire, ce dont je suis convaincu. Ensuite, je ne pense pas que cela soit lié à moi. Aujourd'hui, c'est moi, et dans six mois un autre, et six mois après idem. C'est l'aventure en soi qui est importante, ce n'est pas tellement la personne.

Et d'ajouter, interpellé sur l'esthétique de ces images (45') :

On ne peut pas tout me demander. Je ne vais pas résoudre les conflits du monde à travers des images, juste parce que je vais dans la Station spatiale. Il y a un travail à faire sur ces photos, après, qui n'est pas le mien. Si les gens ont envie de dire bah oui la Belgique est trop éclairé la nuit, il ne faut plus éclairer les autoroutes, parce qu'on a vu mes photos, très bien. Moi, on ne m'a pas envoyé dans l'espace pour dire que la Belgique est trop éclairé. La première chose dont il faut se rendre compte c'est la beauté de la Terre. Ça, c'est déjà bien. Si les gens arrivent à faire cela avec mes photos, tant mieux. Ensuite, j'ai essayé de prendre des photos de zones de conflit. Après, je ne sais pas. J'avoue que cela m'a laissé un peu dubitatif parce que je n'ai pas forcément compris ce que les gens attendent : évidemment que la guerre c'est mal. Mais au-delà de dire ça et de montrer une photo de zone de conflit, je ne sais pas trop bien ce que moi je pouvais faire. Et ce n'est pas tellement la vocation d'une mission spatiale scientifique. J'essaye de parler d'éducation, d'environnement, j'ai fait des photos de zones de conflit autant que je le pouvais, après, au sol, il faut se servir de cela si l'on veut, faire passer des messages. Mais encore une fois c'est une activité quelque part "privée" que j'ai faite dans l'espace. Je ne suis pas reporter. Et je ne suis même pas photographe professionnel du tout. Je suis parti, j'étais quand même complètement nul en photos ! Il faut le savoir.

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Dans les partages, ses fans, sur la base désormais de plus d'un demi million d'abonnés, se devinent très Français. Par la langue retenue et les paysages privilégiés des tweets les plus populaires. Même si les premières images nous entraînent notamment au Portugal et en Syrie. Décollage !

Et pour finir en beauté, quelques images animées...