__________________________________ > Journée cause commune avec La Croix : Le traitement de l'actualité international e | Le bimédia
La révolution date de janvier. Les révolutions même pour ce quotidien né en 1883 !

D'abord, la conférence de rédaction de La Croix débute désormais par le web et ce que le quotidien va pouvoir y publier . Isabelle de Gaulmyn, la responsable du multimédia, évoque son menu et discute avec chaque chef de service pour le faire évoluer. Grâce à des "tapas", de petits articles web. Car au-delà des 5 journalistes de l'équipe web , de nombreux journalistes contribuent au site, ainsi que deux techniciens spécialisés dans la vidéo et la photo ou les 3 personnes du courrier des lecteurs pour modérer en ligne.
Il s'agit de relever le défi du payant lancé en janvier. Via 2 offres numériques principales et une avec papier, de 15 euros à 29,50 euros. La moitié des contenus sont ainsi verrouillés par une petite croix jaune d'abonné. Pour plusieurs raisons, notamment ne pas perdre ses abonnés papier qui rapportent le double de ceux du numérique, explique Isabelle de Gaulmyn :
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« Que le site de La Croix soit La Croix »

Sur le fond, le site cherche maintenant à refléter le journal papier et son identité et à générer des débats . A être un instrument de profondeur et pas seulement de flux.
Priorité donc aux productions et thématiques maison, des "espaces experts", comme la religion évidemment mais aussi l'éthique, l'économie solidaire, la famille, l'étranger et la culture.
Grâce également à près de 40 blogs, à des diaporamas sonores, en collaboration avec le service photo et à des vidéos de complément, malheureusement pas toujours à disposition sur des plateformes grand public. Ne manquez pas celle par exemple de Céline Raphaël, médecin maltaitée pendant son enfance.
La newsletter est particulièrement bichonnée pour un public plutôt âgé.
Et double proposition sur Twitter, avec un compte classique et un religieux, alors que l'activité Facebook est gérée par les équipes commerciales de Bayard. **Isabelle de Gaulmyn ** :
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(photo : sur la dernière campagne du quotidien : mobile, tablette, ordinateur et adresse du site)
D'abord la peur, avant un accord bimédia longuement négocié signé à 98%

C'est le pivot du fonctionnement bimédia de La Croix : un accord discuté pendant un an et demi.** A la clé, quatre embauches dans les services pour organiser au mieux le numérique et ses impératifs, sans tomber dans l'information en continu** .
« Au départ, il y avait énormément de peurs et d'angoisses devant cet espèce de monstre à énergie, de monstre à temps très chronophage (...) Les gens se sont dit : ouh là là, on va nous mettre sur le web, en plus de journées de travail déjà extrêmement chargées. On ne va pas avoir le temps de prendre le recul... » raconte Isabelle de Gaulmyn. Le texte obtenu a fixé un cadre et fait évoluer les mentalités. Et la nomination en novembre de cette figure du journal ( « pas du tout geek et ancienne du papier ») y a aussi participé . Celle qui fut notamment correspondante à Rome de 2005 à 2009 avant de diriger le service religion le reconnaît elle-même :
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Résultat : **officiellement, pas de cannibalisation d'audience pour le moment entre le papier et le numérique et 4.000 abonnés numérique, qui ne l'avait a priori jamais été. ** Pendant que le nombre d'abonnés papier fléchit légèrement en raison de l'âge de ces fidèles.
Diffusion de la presse en numérique : des débuts contrastés mais en croissance. Pixel
Un reportage multimédia et interactif réalisé par Isabelle Lassalle début mars.