Le socialiste Henri Emmanuelli est mort

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Le socialiste Henri Emmanuelli est mort

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Henri Emmanuelli, figure du PS, est décédé mardi 21 mars 2017
Henri Emmanuelli, figure du PS, est décédé mardi 21 mars 2017
© AFP - Thomas Coex

Disparition. Ancien ministre et président de l'Assemblée nationale, figure de l'aile gauche du PS, Henri Emmanuelli est décédé ce mardi à l'âge de 71 ans.

Premier secrétaire, président de l'Assemblée nationale, plusieurs fois ministre, Henri Emmanuelli, décédé à l'âge de 71 ans, a été une personnalité importante du Parti socialiste.

C'est en 1971 qu'Henri Emmanuelli a débuté son engagement politique, au Parti socialiste, auquel il est resté fidèle jusqu'à son dernier souffle. Élu pour la première fois député des Landes en 1978, il a été, entre 1981 et 1986, secrétaire d’État chargé des Dom-Tom puis du budget du Président François Mitterrand.

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Ce mitterrandien appartenait à l'aile gauche du PS. Celle qui voyait d'un mauvais oeil la social-démocratie façon Tony Blair. Ou les idées réformistes de Michel Rocard. Ce qui ne l'empêche pas de se rapprocher de Jacques Delors en 1994. Il est alors le Premier secrétaire du Parti socialiste. Le Président de la Commission européenne très bien placé dans les sondages défend un rapprochement du PS et du centre. Henri Emmanuelli soutient sa candidature à la présidentielle de 1995, avant que Jacques Delors finalement ne renonce. C'est alors qu'Henri Emmanuelli décide de se présenter à la primaire de la gauche face à Lionel Jospin, sans succès...

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Autre moment important, le référendum sur le traité européen en 2005. Henri Emmanuelli fait campagne pour le non. Il se rapproche à cette occasion d'Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon. Il fera équipe avec eux au sein du Nouveau Parti socialiste (NPS).

Ces dernières années, il s'était fait plus discret sur la scène politique nationale, très fatigué par la maladie.
Il avait malgré tout affiché son soutien à Benoît Hamon lors de la primaire, tout en regrettant la décision de François Hollande de ne pas se représenter. Et puis on ne peut pas parler de sa carrière politique sans évoquer sa condamnation judiciaire. Il est condamné en 1997 dans l'affaire Urba en tant que trésorier du PS pour complicité de trafic d'influences à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques.

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