Les femmes au jardin chez Balzac et George Sand : lieu d'enfermement
Par Maison de la Recherche en Sciences Humaines
Lieu de réflexion, de lecture ou de promenade, le jardin est aussi un espace clos susceptible de se transformer en prison pour dire les contraintes imposées aux femmes.
C’est plus spécialement sous l’angle du genre que se place la présente réflexion car les représentations de la femme au jardin sont codifiées : lieu de réflexion, de lecture ou de promenade, le jardin est aussi un espace clos susceptible de se transformer en prison pour dire les contraintes imposées aux femmes. Deux fictions serviront d’exemple pour interroger cette mise en scène de l’aliénation féminine : Honorine de Balzac et Isidora de George Sand. Dans les deux cas, il s’agit de jardins parisiens, des jardins clos qui peuvent cependant communiquer avec d’autres jardins et dans lesquels la femme est confrontée à l’idée de liberté. Prisonnières enchantées de jardins dévolus au loisir, à l’art ou à la promenade, les héroïnes de Sand ou de Balzac souffrent d’un enfermement catégoriel. Victime d’un réseau d’illusions chez Balzac, l’héroïne se libère des représentations contraignantes chez Sand, en faisant du jardin une métaphore pour dire sa maturation et son détachement des impératifs sociaux, le temps passant.
La femme est-elle ou n’est-elle pas l’égale de l’homme dans les desseins, dans la pensée de Dieu ? L’espèce humaine est-elle composée de deux êtres différents, l’homme et la femme ? Comment régler les rapports de l’homme et de la femme dans la société, dans la famille, dans la politique ? "Isidora" de George Sand
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Sociopoétique du jardin dans le roman français du XIXe siècle
55 min
Une conférence enregistrée en avril 2019.
Pascale Auraix-Jonchière, professeure de littérature française du XIXe siècle à l’université Clermont Auvergne.