Maurice Nadeau : "Editeur, il y a toujours une circonstance qui permet de tenir le coup"
2000. Cinquième épisode de la série ‘A voix nue’ consacrée à Maurice Nadeau sur France Culture en 2000. Malgré les vicissitudes des rapports humains et les déficits de sa revue "La Quinzaine", Maurice Nadeau aime toujours autant ses auteurs et son métier.
Dans ce cinquième entretien de la série "A voix nue" enregistré en 2000, Maurice Nadeau précise les rapports parfois "féroces" avec certains auteurs, qui le "guettaient au moindre écart’" Quand Henri Michaux le traite de "minus qui parle à d’autres minus", Maurice Nadeau répond : "C’est gentil quand même. Michaux, je l’aime bien". Le métier change, le salon du livre est devenu une foire, ses livres ne se vendent pas, sa revue est en déficit chronique, mais il est heureux. Son secret, ne pas vouloir savoir qui il est au fond : "Ce sont les autres qui vous font". Et il continuera ses fonctions tant qu’il sera vivant. Il a tenu parole, jusqu’à ses 102 ans.
"A voix nue" avec Maurice Nadeau 5/5 le 10/03/2000
28 min
On vit mal, c’est à dire que je suis constamment en déficit, mais ça a toujours été ça, ça a toujours été le cas. Alors, tant que ça va, ça va, c’est-à dire que, quand les déficits s’additionnent, au bout de cinq ans légalement il faut fermer boutique, mais il y a toujours une circonstance qui permet de tenir le coup.
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- "A voix nue": Maurice Nadeau
- 1re diffusion : 10/03/2000
- Production : Françoise Estèbe
- Réalisation : Pierrette Perrono
- Indexation web : Catherine de la Clergerie, de la Documentation de Radio France