
Quand le virtuel se substitue au réel, lorsque se substituent les simulacres, on peut encore prendre le pari que l'honneur d'un écrivain consiste à ne pas renoncer à dire ce qui nous relie encore à la réalité, au peu que nous possédons et qui nous préserve humains. (Philippe Forest)
Cette communication a été donnée dans le cadre du premier colloque international entièrement consacré à Camille Laurens, où il s'agissait de participer à une cartographie de son œuvre tout autant qu’à discerner la place qu’occupe l’écrivain dans le paysage littéraire de l’extrême contemporain.
Professeur de littérature française à l’Université de Nantes, Philippe Forest est essayiste et écrivain. Il est spécialiste des avant-gardes littéraires et esthétiques (Tel Quel et Philippe Sollers, le surréalisme) auxquels il a consacré de nombreux articles et essais, et contribue régulièrement à Art-Press. Il s’intéresse également à la littérature japonaise. Il est l’auteur de romans (L’Enfant éternel (1997), Le Nouvel Amour (2007) par exemple) et d’essais remarqués – notamment Tous les enfants sauf un (2007).
Münchhausen, les craques et le coucou
31 min
Il s’agit ici de revenir sur la polémique qui a eu lieu au moment de la parution de Tom est mort de Marie Darrieussecq et sur la notion de « plagiat psychique » telle que l’a formulée Camille Laurens. Plus largement à travers l’évocation de cette écriture du deuil / en deuil, il s’agit d’interroger les limites de la fiction et de l’autofiction.