Nucléaire iranien : un accord d'étape "historique"

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Nucléaire iranien : un accord d'étape "historique"

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Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique à Lausanne
Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique à Lausanne
© Reuters - Brendan Smialowski

Après huit jours d'intenses tractations à Lausanne, les grandes puissances du 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) et l'Iran ont conclu jeudi soir un accord-cadre historique sur le nucléaire iranien.
"Aujourd'hui, nous avons fait un pas décisif, nous nous sommes entendus sur des paramètres." Federica Mogherini, porte-parole de la diplomatie européenne.

L'accord d'étape sur le nucléaire iranien
L'accord d'étape sur le nucléaire iranien

Servant à fixer les grandes orientations de l'accord final, qui doit être conclu le 30 juin, ce compromis marque une étape importante dans la poursuite du programme d'enrichissement d'uranium de la république islamique.

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Téhéran s'engage à le ramener à moins de 4% pendant quinze ans, ceci sans construire de nouvelles installations. L'Iran doit également réduire, selon ce texte le nombre de ses centrifugeuses de deux tiers : leur nombre passerait ainsi de 19000 actuellement à 6104, et seules 5060 seraient en service en cas de compromis final.

Un accord final qui paraît désormais en bonne voie, avec la conclusion de cet accord politique ce jeudi soir à l'hôtel Beau-Rivage de Lausanne, accord que vous pouvez retrouver en intégralité ci-dessous :

Accord cadre sur le nucléaire iranien by FranceCulture

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Ludovic Piedtenu, du service international de la rédaction de France Culture , en dit davantage sur les points saillants de cet accord dans le journal de 12h30 d'Antoine Mercier du vendredi 3 avril :

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Le seul pays véritablement opposé à cet accord, c'est Israël, qu'il considère ce vendredi matin comme un pas dans une direction "très très dangereuse".

Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu va mener des consultations avec ses principaux ministres pour tenter de faire modifier cet accord, dénoncé comme une "menace" pour la survie d'Israël.

Des réactions racontées par Danièle Tabor, notre correspondante à Tel-Aviv, dans le 12h30 d'Antoine Mercier du 3 avril :

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Un accouchement difficile
La journée de jeudi a marqué un tournant décisif dans ces négociations, avant la conclusion de l'accord-cadre en début de soirée. Après le franchissement de la date-butoir du 31 mars mardi, la situation semblait pourtant mal engagée mercredi , comme le laisse penser ce tweet d'un journaliste du Monde, qui compare la délégation iranienne aux Beatles période Let It Be :

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Les précisions de Ludovic Piedtenu dans le journal de 12h30 d'Antoine Mercier du mercredi 1er avril :

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Mais après une nouvelle nuit de négociations marathon, qui se sont achevées au petit matin ce jeudi, la situation semblait plus que jamais proche du dénouement. **Mohammed Javad Zarif, négociateur pour l'Iran, a été le premier à faire état de "progrès importants" ** , même si la république islamique et les 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) ne parviennent toujours pas à s'entendre sur les solutions envisagées.

On est à quelques mètres de l'arrivée, quelques dizaines de mètres, mais on sait que ce sont toujours les plus difficiles .

Outre Téhéran, Pékin et Moscou ont également affiché un certain optimisme, tout comme la délégation allemande, qui estimait mercredi qu'un accord était "possible" si toutes les parties faisaient preuve de bonne volonté. Dont acte, depuis que la date-butoir a été dépassée : Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères, a en effet annulé un voyage officiel dans les pays baltes pour poursuivre les discussions.

Quant à son homologue français Laurent Fabius, qui avait quitté la table des négociations mardi soir faute de progrès, le voilà de retour au Beau-Rivage vingt-quatre heures plus tard, déclarant dès son arrivée : "On est à quelques mètres de l'arrivée, quelques dizaines de mètres, mais on sait aussi que ce sont toujours les plus difficiles" .Mais même si un accord est signé dans les prochaines heures ou les prochains jours, cela ne signera pour autant pas la fin de l'histoire : ce compromis n'est en effet qu'un accord cadre, servant à fixer les grandes orientations et paramètres de l'accord final , qui doit être conclu le 30 juin. Entre ce compromis et le texte définitif, de nombreux détails techniques restent à peaufiner. "Arriver à un accord d'ici fin juin sera un travail difficile et immense" , a conclu en ces termes Mohammed Javad Zarif.

Les dates des négociations sur le nucléaire iranien
Les dates des négociations sur le nucléaire iranien