Les images aussi sont vitales

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Mur d'images ©Getty - Bruce Rolff/UIG
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On a tendance encore à considérer les images comme secondaires, comme si elles venaient après, comme si elles ne faisaient pas partie de l'événement, comme si elles ne nous affectaient pas entre la vie et la mort, pourtant les images aussi sont vitales.

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On a beau être fasciné par les images, au rythme d’un présent qu’elles définissent, rien n’y fait. On considère toujours les images comme secondaires, des représentations du réel, et non pas comme réelles, elles nous affectent réellement, pour le meilleur et pour le pire. Et lorsqu’elles mentent, fictions ou manipulations, on oublie que, même-là, elles sont bien réelles. Et toujours vitales, ou mortelles. Plus que jamais. Et elles sont prises, montées, par des vivants, dont c’est le métier, ou désormais surgissant de leur regard devant l’événement avec leur simple téléphone, et rejoignant nos écrans. Vitales et mortelles pour eux, ou pour elles. Il est temps de les prendre au sérieux, et avec profondeur, gravité, humour, précision, soin. C’est ce que font ici Claire Denis qui parlera des images de son enfance à celles de la pandémie en passant par ses films et Dork Zabunyan qui les déchiffre sur tous les écrans et avec eux nous scruterons le réel de notre temps, des révolutions arabes à cette image entre toutes : « Trump ».

Les images sont vitales. (...) Elles sont vitales pour ceux qui les font parce qu'ils en vivent  et que, quand même avec la pandémie, il y a eu une sorte de bascule effroyable qui a affolé tout le monde. Il n'y aura plus de cinéma, il n'y aura plus de spectateurs. C'est vital pour le cinéma, qu'il y ait encore des images.  Dans un deuxième temps, c'est leur contenu qui peut être vital. Claire Denis

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Les images constituent nos environnements de vie immédiat. Les images sont partout, elles nous entourent et nous environnent. En ce sens là, elles sont vitales, mais elles peuvent être aussi mortelles. (...) Elles ont des effets réels. Et puis, quand on parle d'environnement de vie,  elles peuvent, peut-être, créer un environnement à l' air vicié. Dork Zabunyan

Le cinéma, il sait aussi une chose,  c'est que ça peut pas durer très longtemps. Donc, même si on raconte une histoire longue, il faut qu'elle ait une durée assez courte avec une sorte de suspense, alors que la pandémie,  celle que nous vivons, elle a un goût différent parce qu'elle est déployée devant nous comme un immense tapis, vient l'automne puis arrive l'hiver... Claire Denis

La distinction entre ordinaire et extraordinaire explose. En fait, c'est un des symptômes de cette situation particulière. Je pense que si le cinéma a un rôle à jouer, c'est justement de travailler cette frontière absolument poreuse ou alors de brancher cet événement extraordinaire aux effets ordinaires dans la vie des gens_._ Dork Zabunyan

Extraits musicaux

Choisi par Claire Denis : " Trouble every day " par Tindersticks - album : " Trouble every day " (2001) - Label : Beggars Banquet.

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Choisi par Dork Zabunyan : " Etude n° 5 " de Philip Glass interprétée par Vikingur Olafsson - Album : " Philip Glass : piano works " (2017) - Label : Deutsche Grammophon.

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  • Pour en savoir plus

La page de Dork Zabunyan à l'ESTCA