

Troisième volet d'une série de cinq entretiens de Laure Adler avec le metteur en scène Claude Régy, dans lequel il évoque notamment son travail avec l'auteur autrichien Peter Handke, et plus généralement ses relations avec les écrivains et son travail d'adaptation des œuvres littéraires.
- Claude Régy metteur en scène (1923-2019)
Cette troisième partie de la série "A voix nue" de 2006 avec Claude Régy est consacrée à sa collaboration avec Peter Handke. Il donne son avis sur la polémique qui a éclaté cette année-là autour de l'écrivain au moment des funérailles de Slobodan Milosevic et de son soutien affirmé à la Serbie dans un geste "spectaculaire" et provocateur.
Avec [Peter] Handke, je n'ai jamais pu vraiment parler. [...] La parole avec lui est différente. Il est très capable d'un amour incroyable, d'une douceur incroyable mais il peut être d'une violence et d'une méchanceté corrosives.
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De sa relation parfois tumultueuse avec l'auteur autrichien, Claude Régy la résume par cette sentence : " Il ne supporte aucune mise en scène." Ce refus touche "un problème très intime" lui semble-t-il mais à partir du moment où l'auteur livre sa pièce, le metteur en scène devient un "intermédiaire [qui] est forcé d'intervenir". Le spectacle se transforme alors en un mélange de chacun, créant "quelque chose d'intéressant et de tout à fait surprenant pour tout le monde".
L'essentiel de l'écriture vient de l'inconscient. Il y a une part bien sûr lucide, organisée, planifiée, travaillée mais en même temps pendant l'acte de créer, tous les créateurs le disent, il y a une espèce d'envahissement de l'inconscient. Probablement les meilleures formulations qui viennent dans l'écriture sont celles qui viennent de l'inconscient.
- "A voix nue" avec Claude Régy 3/5
- Diffusion du 12/07/2006
- Producteur : Laure Adler
- Réalisation : Diphy Mariani
- Indexation web : Odile Dereuddre, de la Documentation de Radio France
L'équipe
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