Françoise Vergès, politologue, a le goût du décentrement, des disciplines croisées. Son cheminement revisite les récits nationaux et met à jour les archives de l’esclavage et du colonialisme, la fabrique de l’empire par celle du consentement.
- Françoise Vergès Historienne et politologue
Son grand père, Raymond Vergès, est le premier député réunionnais à siéger à l’assemble constituante de 1946. Sa famille est une institution, son père Paul est l'un des édiles de l’ile. Sénateur de la Réunion, ancien Député, il est le plus connu des hommes politiques réunionnais et a détenu le record de longévité des élus français.
Mais Françoise Vergès n’est pas la femme d’un seul territoire. A regarder ses lieux de vie, de renaissance et d’appartenance, la géographie intime de Françoise Vergès semble mobile et politique, celle d’une trajectoire en perpétuel mouvement qui s’étire de l’Océan Indien au Pacifique, de la Réunion aux États-Unis, de Londres à Paris. Ces déplacements, sa pratique du décentrement, lui ont forgé un regard transcontinental et ont ouvert la voie à des recherches sur la traite, l’esclavage et la colonialité du pouvoir. Françoise Vergès s’est "mise au service" d'un engagement intellectuel et politique, celui du féminisme et des recherches postcoloniales.
Elle est titulaire de la Chaire "Global South(s)" au Collège d’études mondiales de la Fondation des Sciences de l’Homme.
LIENS
Sa notice biographique sur le site de la Maison des sciences de l’homme.
Conférence de Françoise Vergès : Le ventre des femmes. Analyse d’une gestion par le patriarcat d’Etat et le capitalisme, lors d’un colloque du CRESPPA Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris. Vidéo en ligne sur CanalU.
Rapport de la mission sur La Mémoire des expositions ethnographiques et coloniales (novembre 2011) ; mission pilotée par Françoise Vergès pour le Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage.
Les pratiques d’esclavage contemporain s’inscrivent-elles dans la continuité de l’esclavage colonial ou la comparaison est-elle impossible ? Article de Françoise Vergès publié le 3 juillet 2012 sur le site esclavagemoderne.org.
Je suis ineffaçable : Court-métrage d’Apolline Clément (diplômée des Beaux-Arts de Bourges) inspiré par une conférence de Françoise Vergès à propos de ses livres : La mémoire enchaînée et Le ventre des femmes.
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