

L'écrivain et académicien s'est confié à "A voix nue". Il raconte sa famille, son enfance, la guerre, ses débuts en littérature, les femmes, les mondanités…
- Jean d'Ormesson Écrivain et académicien (1925-2017)
C'est l'écrivain préféré des Français. Depuis 1970, ils s'arrachent ses livres, ils goûtent sa joyeuse érudition. Mais qui est vraiment Jean d'Ormesson , la plume star qui s'apprête à faire son entrée dans la prestigieuse collection de la Pléiade, chez Gallimard ? Un vestige de la France de l'ancien Régime que l'on visite comme un monument ? Un philosophe du bonheur de vivre ? La mascotte de l'esprit français ?
L'écrivain et académicien s'est confié à "A voix nue". Il raconte sa famille, son enfance, la guerre, ses débuts en littérature, les femmes, les mondanités… Figure emblématique de la république des lettres, il est aussi le confesseur privilégié des présidents de la Ve. Pompidou le recevait à dîner. François Mitterrand lui livra ses dernières paroles de chef d'Etat. C'est une histoire de la France que raconte Jean d'Ormesson. Se remettant peu à peu d'une grave maladie, l'écrivain du bonheur dévoile sa philosophie de vie, dresse un inventaire amusé de son existence. En l'écoutant, on prend une belle leçon d'optimisme.
On dit quelques fois aux enfants, "qu’est-ce que tu veux faire?" Ils veulent être banquiers, ma petite fille voulait être vétérinaire… Et moi, je savais très bien ce que je voulais faire, c’était rien. Je ne voulais rien faire. Et j’ai vu plus tard, bien plus tard, j’ai lu avec un bonheur inexprimable, sous la plume de Mauriac, que évidemment ce qu’il y avait de mieux pour un jeune homme c’est de vouloir devenir écrivain. Mais que si on n’avait pas la vocation, il y avait un signe très sûr, c’était de ne rien vouloir d’autre. Et bien, je ne voulais rien d’autre, et devenir écrivain ne me traversait pas l’idée, non pas parce que je n’aimais pas la littérature, j’étais un grand lecteur comme enfant. Mais l’écrivain pour moi, c’était une espèce de dieu...
Par Sébastien Le Fol. Réalisation : Anne Depelchin. Prise de son : Benjamin Thuau. Avec la collaboration de Claire Poinsignon.
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