Épisode 4/5 : Être sur la brèche, écrire sur la faille

Elle raconte son roman La couleur de l’aube, publié chez Sabine Wespieser éditeur en 2008, écrit à la suite de ses rencontres régulières avec des organisations de femmes des milieux urbains populaires.

Je me suis donné une contrainte c'est l'unité de temps, 24 heures. Le roman commence à l'aube et se termine à l'aube. Yanick Lahens

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Le peuple haïtien a une patience infinie. (...) La débrouillardise qui doit se déployer du réveil jusqu’au coucher. Yannick Lahens

La couleur de l’aube, est un roman qui nous plonge dans une histoire d'une attente anxieuse de deux sœurs envers leur jeune frère qui a disparu, nous sommes dans un milieu populaire et urbain, mais c'est une histoire traversée par une violence qui plane. Comment Yanick Lahens a-t-elle trouvé l'inspiration de ce livre ? 

A ce moment là, j'étais en relation étroite avec des organisations de femmes, des organisations de la société civile. Il m'est arrivé donc d'aller beaucoup dans les quartiers populaires urbains de Port au Prince. Cette immersion m'a permis de tirer une intrigue, des réflexions. Une musique aussi pour écrire ce roman.  Yanick Lahens

Dans le récit Failles, Yanick Lahens évoque le terrible tremblement de terre qui a ravagé Haïti le 12 janvier 2010. 

Ce qui était horrible d'entendre la voix des gens qui appelaient les stations de radio pour dire qu'ils étaient sous les gravats. Yanick Lahens

"Failles" c'était pour moi une manière de d'exorciser tout ça, commencer à panser les blessures, mais elles ne sont jamais complètement cicatrisées_._ Yanick Lahens

Une série proposée par Elise Gruau, réalisée par Assia Khalid. Attachée de production : Daphné Abgrall. Prise de son : Thomas Robine.

Pour aller plus loin

• Leçon inaugurale au Collège de France. 
• Page de Yanick Lahens sur le site de Sabine Wespieser éditeur.
• Yanick Lahens : Toujours ancrée dans "Écrits d'Haïti", sous la direction de Nadève Bernard, Khartala, 2011.
• Créolité et bossalité en Haïti selon Gérard Barthélemy, Carlo A. Célius, L’Homme, 207-208,2013, 313-331.
• Institut français en Haïti