Filmer et écrire : épisode 3/5 du podcast Gérard Mordillat

Gérard Mordillat
Gérard Mordillat  - François Catonné
Gérard Mordillat - François Catonné
Gérard Mordillat - François Catonné
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" Au départ, il y a une image ". Mais livres et films s’entrecroisent : "Les vivants et les morts ", le roman devient une série de huit épisodes, suivi de beaucoup d’autres films de cinéma ou de télévision.

Avec

Chaque film devient un livre et chaque livre un film. Pour Gérard Mordillat qui se présente volontiers comme "artiste de variétés",  l’acte de création peut s’incarner sous des formes diverses, et emprunter des chemins variés qui tous convergent vers l’expression d’une pensée et d’émotions à partager.

Faire Les Vivants et les morts pour la TV et par la TV c'était une chance inespérée. (...) La TV était pour moi le vecteur le plus sûr pour toucher le public auquel je voulais m'adresser, le public populaire le plus large possible. Gérard Mordillat

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Ainsi de son œuvre romanesque et en particulier " Les Vivants et les morts " grand roman qui raconte une lutte sociale et la fraternité humaine devient une série en huit épisodes : Dallas, l’héroïne, Rudi son mari et une cinquantaine de personnages s’incarnent à l’écran après avoir été inventés sous la plume de notre auteur-réalisateur. 

Il fallait montrer que la fermeture de cette usine est une telle déflagration, que tout se joue à la fois à l’intérieur des couples, des familles, des syndicats, du département jusqu'au niveau national lorsqu'une représentante du Ministère du travail descend dans cette petite ville.  Gérard Mordillat

Beaucoup d’autres films et livres, beaucoup écrits " Billy the Kick ", d'après Jean Vautrin, " L’Apprentissage de la ville " d'après Luc Dietrich ",   " L’île Atlantique " d'après Tony Duvert et " Paddy " d'après Henri Thomas, le vaisseau fantôme de sa cinématographie. Des films historiques également " La forteresse assiégée" et son dernier film " Mélancolie ouvrière", avec Virginie Ledoyen et Philippe Torreton, l’histoire d’une des premières femmes syndicalistes qui en 1905-1906 mena deux grandes grèves dans les filatures près de Grenoble. 

La forteresse assiégée m'a donné l'occasion d'inventer une forme télévisuelle inédite, une réflexion sur l'Histoire (...)  J'avais en tête le modèle des biographies de Stefan Zweig. Ce qui est extraordinaire lorsqu’il raconte l'histoire de l'homme ou de la femme, dit mêler ses propres réflexions sur l'oeuvre et sur la personne et de les attester par un certain nombre d'éléments qui viennent de l’extérieur.  Gérard Mordillat 

L’oeuvre cinématographique de Gérard Mordillat est d’une grande richesse, d'une grande diversité, " je ne connais rien de plus accablant que la monotonie ", avoue-t-il, l'œil rieur.   

Une série d'entretiens proposée par Jérôme Clément, réalisée par Angélique Tibau. Prise de son : Thomas Robin.

Gérard Mordillat et Virginie Ledoyen sur le tournage du film Mélancolies ouvrières, dans les anciens ateliers Saint-Julien-Molin-Molette
Gérard Mordillat et Virginie Ledoyen sur le tournage du film Mélancolies ouvrières, dans les anciens ateliers Saint-Julien-Molin-Molette
© Maxppp - Philippe Vacher

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