Fier d’appartenir au peuple juif, pour son amour de la connaissance et de la pensée abstraite, George Steiner n’en est pas moins un intraitable critique du sionisme et de la violence qui sévit en Israël et au-delà.
- George Steiner Érudit, critique littéraire, linguiste, écrivain et philosophe franco-américain
Tourmenté par le sentiment de culpabilité d’avoir échappé à la Shoah, George Steiner est aussi profondément antisioniste. Porteur d’un discours critique de la politique d’Israël, et notamment de son armée, il revendique ce qu’il appelle sa propre " arrogance éthique ". Lui qui se sent chez lui partout, affirme que nous sommes sur terre des " invités ".
Dans l’errance, je vois un très beau destin.
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Il fait aussi remarquer que les membres du peuple juif entretiennent une relation privilégiée avec le savoir, particulièrement " doués " qu’ils sont pour l’étude, la pensée abstraite et les sciences de l’esprit. Il cite par exemple ces rabbins internés dans des camps d’extermination pendant la Shoah, et qui se transformaient pour leurs frères en véritables " livres-vivants ", récitant les textes sus par cœur, comme la Torah. La Bible, dont il regrette qu’elle soit de moins en moins enseignée sous une forme autre que le catéchisme, recèle selon ses mots « des interprétations inépuisables ».
Il confie aussi son amour de l’apprentissage de nouvelles langues car c’est pour lui " ouvrir une fenêtre sur l’être ".
Première diffusion le 12 février 2009.
Une série d'entretiens produite par Laure Adler, réalisée par Nathalie Salles. Attachée de production : Daphné Abgrall. Avec la collaboration de Maud Jussaume.
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