George Steiner : "Un grand texte peut attendre des siècles" : épisode 2/5 du podcast Rediffusion hommage à George Steiner

Portrait de George Steiner en 1991, à Paris
Portrait de George Steiner en 1991, à Paris ©Getty - Louis MONIER/Gamma-Rapho
Portrait de George Steiner en 1991, à Paris ©Getty - Louis MONIER/Gamma-Rapho
Portrait de George Steiner en 1991, à Paris ©Getty - Louis MONIER/Gamma-Rapho
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Le philosophe, dans son œuvre ainsi que dans ses conférences et séminaires, transmet son amour des grandes œuvres, dont il apprend encore de longs extraits par cœur, et qui ont la force, selon lui, de " changer en nous-mêmes ". Il convoque pour cela les sciences, dans une pensée toujours critique.

Avec
  • George Steiner érudit, critique littéraire, linguiste, écrivain et philosophe franco-américain

Rediffusion hommage de la série que Laure Adler consacrait à George Steiner récemment disparu.

Exégète des grands textes de la littérature, à commencer par Shakespeare, qu’il enseigne à l’université, George Steiner cite les auteurs les plus illustres comme on parlerait de ses amis. Empruntant au judaïsme la passion de l’apprentissage par cœur, il soulève également les questions de traduction qui se présentent aux interprètes, ainsi que les enjeux de représentation.

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Ce que l’on connaît par cœur personne ne peut vous l’enlever. Cela reste en vous et cela croît et cela se transforme. » 

Auteur entre autres de Tolstoï ou Dostoïevski, son premier livre, qui met en scène Hitler, il évoque à regret le fait de ne pas avoir été dans sa vie plus « créateur ». Mais cherchant toujours à « rater mieux », le credo qu’il transmet à ses étudiants, il affirme modestement que la meilleure exégèse possible est celle des comédiens. Lui qui cite aussi volontiers Freud que Marx met en dialogue croyance et progrès scientifique.

La défaite du marxisme est aussi une grande défaite humaine. » 

Première diffusion le 10 février 2009.

Une série d'entretiens produite par Laure Adler, réalisée par Nathalie Salles. Attachée de production : Daphné Abgrall. Avec la collaboration de Maud Jussaume.

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