Chef trois étoiles depuis 1999, cet autodidacte a bougé les lignes de la cuisine dans ses restaurants de l’Aveyron et de l’Aubrac. Ses plats emblématiques comme le gargouillou de légumes ou le coulant de chocolat qui a fait le tour du monde sont devenus des classiques.
- Michel Bras Chef cuisinier.
Par Corinne Renou-Nativel. Attachée de production : Claire Poinsignon. Prise de son : Marcos Darras et Christophe Papon. Réalisation : Marie-Laure Ciboulet.
En 2016, plus de 500 chefs étoilés de toute la planète ont désigné Michel Bras comme le chef le plus influent au monde. Alors que la télé-réalité est plus avide que jamais de toques, il se fait discret – ce qui rend plus précieux encore cette série d’entretiens.
Michel Bras déjoue tous les clichés attachés à sa profession. Pas de silhouette replète, mais un physique de marathonien - ce qu’il est. Il affiche la sobriété plutôt que la jovialité, mais il pratique une sensualité joyeuse.
Son côté taiseux est battu en brèche par une faculté d’émerveillement rare. Loin de Paris, très ancré dans sa région, l’Aubrac, il a su s’affranchir des traditions locales pour trouver son identité et jouer un rôle de défricheur.
Homme d’entreprise, il est aussi un poète qui chérit le beau et les mots. La reconnaissance mondiale dont il jouit ne l’a pas empêché à seulement 63 ans de passer les rênes de son restaurant Le Suquet dans l'Aveyron, à son fils Sébastien. Hyperactif, Michel Bras se double d’un contemplatif et a placé la nature au cœur de son existence.
Mais au début de l'histoire, il y a la mère de Michel Bras qui ouvre un restaurant pour compenser la baisse des revenus de son mari maréchal-ferrant. Cordon bleu, elle élève ses enfants dans le goût du bon et du beau. Michel Bras, l’aîné, l’a aidé par nécessité, sans avoir au départ l’envie de devenir cuisinier.
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