

Au milieu des années 1980, Alain Prochiantz fait une découverte majeure, pour laquelle il doit se battre pour faire accepter son observation. Celui qui se présente comme un « accidenté de la science » révèle le plaisir à mettre fin à certains dogmes avec une telle découverte.
- Alain Prochiantz Neurobiologiste, professeur émérite au Collège de France.
« Ne devrait être publié sous aucun prétexte » : voilà le commentaire récurrent que recevait Alain Prochiantz lorsqu’il proposait aux grandes revues scientifiques la publication des résultats de ses travaux de recherche mettant en évidence une observation « assez bouleversante. » : un facteur de transcription, habituellement confiné dans le noyau génétique, est capable de passer d’une cellule à une autre.
Malgré le scepticisme rencontré auprès de ses pairs, Alain Prochiantz accompagné de Michel Volovitch et Alain Joliot, s’obstine et sa découverte, aux implications nombreuses dans le domaine de la génétique et de la santé, finit par s’imposer.
Je suis le type qui a passé 40 ans de sa vie à regarder une protéine passer d’une cellule à l’autre. C’est un peu dérisoire, mais en même temps ça a été ma vie. J’ai sacrifié beaucoup. On est dans une époque où la science cesse d’être un jeu. Et donc la part du risque diminue. […] C’est dans le risque qu’entre la part de l’imagination.
Au-delà du doute et du découragement, Alain Prochiantz nous décrit son goût pour la prise de risque dans la recherche scientifique et comment l’obstination peut parfois être récompensée.
Par Antoine Beauchamp. Réalisation : Vincent Decque. Prise de son : Yann Fressy
Pour aller plus loin
- Bibliographie complète d'Alain Prochiantz sur le site du Collège de France.
- 2016 : « Géométries du vivant », leçon inaugurale d’Alain Prochiantz.
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