Troisième volet de la série "A voix nue" avec Jean-Philippe Toussaint, articulé autour du verbe "regarder". L'écrivain et réalisateur explique la part visuelle de son imaginaire dans son travail, mais aussi son rapport à l'art.
- Jean-Philippe Toussaint écrivain et réalisateur belge de langue française
"Regarder" est le troisième verbe autour duquel est construit ce troisième volet de la série "A voix nue" consacrée à Jean-Philippe Toussaint par Arnaud Laporte. Regard mental, imaginaire nourri par le cinéma, images... l'auteur de romans et de films revient sur l'importance du regard dans sa création depuis trente ans. Auteur d'expositions dont l'une, en 2012, au Louvre, avait trait au cerveau, Toussaint analyse également la création plastique, ou encore la distance de l'humour.
Mes livres pourraient passer pour des monologues intérieurs visuels. Ils sont un peu comme des rêves. Je réfléchis à la texture du rêve. Le rêve ne m'intéresse pas spécialement dans son contenu. Tout le côté onirique ne me plaît pas beaucoup. Je suis plutôt terre à terre. J'aime le quotidien, les choses assez banales, les choses prosaïques, aussi. l'onirique ne me plait pas le fantastique ne m'attire pas particulièrement. Mais je trouve que dans le rêve, il y a quelque chose d'assez extraordinaire : c'est très visuel, et même s'il y a des dialogues, ils sont inclus dans le flux général, ils ont une forme... et par ailleurs, ils ont toujours un lien très fort avec notre intimité la plus profonde. c'est nous-même au plus profond. Et j'essaye que mes livres apparaissent comme ça. J'invite le lecteur à faire appel à sa propre intimité.
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- Par Arnaud Laporte
- Réalisation : Rafik Zénine
- Prise de son : Frédéric Cayrou
- Attachée de production : Claire Poinsignon
L'équipe
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